5 Mars 2020
Cet orphelin qui parlait cinq langues a réussi une carrière brillante.
Son métier d'interprète lui a donné accès aux grands de ce monde : les dirigeants de la Russie soviétique, Herbert Hoover, chairman de l'ARA, Edgard Hoover le patron du FBI. Ses travaux d'interprète lui ont donné des moyens de pression qu'il a su monnayer. Les aleas de la vie ont fait de lui un globe-trotter, ce qui lui a donné une bonne connaissance de plusieurs pays d'Asie et d'Europe.
Mais tous ces atouts n'étaient pas suffisants. Il lui fallait aussi de l'argent. Et la présence en France d'un employé de l'ARA coïncidant exactement avec les démarches de Pierre Quemeneur et Guillaume Seznec justifie largement que nous nous posions la question de l'implication de cet homme, Léon G.Turrou. Il n'était à l'époque qu'un ex-employé de l'ARA ,mais de par ses fonctions il était parfaitement au courant de l'avidité des dirigeants russes pour des Cadillac de prestige.
Non, il n'est pas rationnel d'écarter d'un revers de main la possibilité que Turrou ait été le Charly que Seznec aurait tant voulu retrouver.
Il aurait " tenu garage à Paris " précise Seznec. C'est ce qu'il aurait pu faire croire à ses contacts français.
Rien n'est prouvé ne signifie pas que rien n'est prouvable même si cela contrarie les convictions inébranlables de certains.