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Affaire Seznec Discussion

Affaire Seznec Affaire Quéméneur-Seznec... Plusieurs livres ont été publiés et la BN a conservé la presse de l'époque, numérisée sur Gallica. Des auteurs ont eu le dossier entre les mains : D. Langlois, D. Seznec, B. Rouz, G. Penaud Ce n'est qu'en 2015 que j'ai eu connaissance de cette affaire par le livre de Denis Langlois : pour en finir avec l'affaire Seznec. J'ai voulu en savoir plus.

La défense de Seznec : quel embrouillamini !

La gare de Dreux

La gare de Dreux

Maître Denis Langlois a publié sur son site deux chapitres du dossier secret de Seznec. C'est à dire le carnet de notes remis à Maître Kahn pour sa défense. 

Ce deuxième chapitre ne plaide pas en faveur de son innocence !

Si j’ai dit qu’il m’avait quitté à Dreux, c’est parce que je me croyais absolument dans cette ville et ce n’est que quand je me suis rendu sur les lieux que j’ai bien reconnu tout de suite que je n’avais jamais été à cette gare et que je ne m’y reconnaissais pas et ce n’est que, quand je me suis rendu à Houdan, j’ai reconnu à l’instant même que c’était bien dans cet endroit que j’avais quitté Quéméneur le 25 mai au soir. 

Si vraiment Seznec a laissé Quéméneur à la gare de Houdan sa défense devient difficile !

Skeptikos a trouvé des photos de l'époque montrant la ressemblance entre les deux gares. L'obscurité a pu escamoter les annexes qui diffèrencient les deux bâtiments. 

"- Après tout je ne sais plus si c'est à Dreux ou à Houdan que Quéméneur est descendu de l'auto. Je somnolais, je n'ai pas fait attention " dira Seznec lors de son procès. 

C'est donc bien Quéméneur qui a pris le volant après le repas au Plat d'Étain et on comprend qu'à plus de 400 km de chez lui, épuisé par les multiples réparations de roues Seznec ne sache plus s'il a laissé son compagnon à Dreux ou à Houdan 

 J'ai reconnu également l’Hôtel du Plat d’étain où nous avons mangé, ainsi que le quincailler qui m’avait vendu une lanterne arrière.

Mais je dis bien que je me suis rendu chez ce quincailler à huit heures et quart ou huit heures et demie au plus tard et j’ai laissé Quéméneur en face de l’hôtel de la gare à neuf heures et quart ou neuf heures et demie au plus tard

D'accord pour l'horaire du passage chez Jeangirard. La serveuse du plat d'étain a dit que le repas des deux hommes a  duré une demi-heure. L'heure de passage du dernier train à Houdan (20h 15 ) est incompatible avec ce timing. La seule possibilité c'est que Quéméneur ait pris le train de 21h59 à Dreux. 

et j’ai continué seul la route de La Queue les Yvelines ; ce qui est d’ailleurs reconnu que je me trouvais à quelques distances d’Houdan à quelque peu d’intervalle à faire une réparation et le témoin précise que j’étais seul en ce moment et même il m’aurait demandé si je n’avais pas besoin d’un coup de main et c’est tout juste s’il commençait à faire nuit en ce moment.

Je suppose que le témoin dont il est question ici c'est Dectot qui a aperçu les phares de la voiture immobilisée vers 22 h 30.

Inutile donc que je vous répète que je ne pouvais pas être dans la cour de la gare plus tard que 9 heures et demie. La thèse de l’accusation n’est pas du tout confirmée par les époux Jeangirard qui disent se mettre à table vers 8 heures et restent environ une demi-heure, mais ils ajoutent qu’ils n’affirment pas avoir fini de manger à notre arrivée.

Quant aux époux Piau, leur déclaration est entièrement ignoble quand ils viennent affirmer nous avoir reconnus dans la voiture par derrière malgré la capote levée et avec les rideaux de côté en place.

Confirmation de l'aspect de la voiture capote levée, rideaux tirés. 

Pour Garnier c’est également une fausseté quand il vient dire avoir reconnu Quéméneur, une personne qu’il n’avait jamais vue que par la photographie avec la police mobile dans une voiture fermée et d’après lui la nuit, et moi qui d’après ses dires aurais descendu, il me voit aujourd’hui en personne il ne me reconnaîtrait pas. Deuxièmement il déclare encore que nous avions demandé à haute voix la route de Paris. Alors que son camarade Nouvion qui était avec lui vient affirmer qu’aucun de nous n’avait adressé la parole. Il est donc certain que ces témoins sont faux ou ils se trompent de véhicule.

Vous noterez aussi que tous ces témoins n’ont précisé aucune date, ils disent simplement vers la fin de mai et ils ajoutent que journellement il y avait des automobilistes qui se trompaient et qui arrivaient dans la cour de la gare à toute vitesse. Je puis vous dire que pour moi ce n’est pas le cas, car je connaissais parfaitement la route que j’avais à prendre. Je puis donc affirmer que ces témoins s’ils croient dire vrai qu’ils se trompent de véhicule. Et que si Quéméneur a pris le train à Dreux il a pu soit prendre cette direction par le train ou par tout autre moyen pour prendre le train pour Paris.

Bien embrouillé tout ça ! La police a convaincu Seznec qu'il s'est trompé de gare. Alors que tout montrait que c'était bien possible que Quéméneur ait pris le train à Dreux. Prétendre  que c'est à Houdan pose vraiment problème. 

Monsieur Quéméneur en me quittant a emporté sa valise, quoique la thèse d’accusation vient dire que Melle Conogan avait vu cette valise dans la voiture dans la cour de l’hôtel à La Queue les Yvelines, ce qui est absolument faux, car cette demoiselle a dit simplement qu’elle avait vu une valise dans la voiture mais qu’elle ne pouvait spécifier ni grandeur ni forme, ce qu’elle pouvait dire c’est qu’elle était d’une couleur rougeâtre dans le genre de la valise du disparu, or ma petite valise n’est distincte de celle de Quéméneur que d’une très petite nuance qu’elle pouvait très bien les confondre surtout 7 ou 8 mois après sinon davantage.

Oui, Mademoiselle Conogan qui a vu une valise dans une voiture à la capote levée et aux rideaux tirés...

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