Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Affaire Seznec Discussion

Affaire Seznec Affaire Quéméneur-Seznec... Plusieurs livres ont été publiés et la BN a conservé la presse de l'époque, numérisée sur Gallica. Des auteurs ont eu le dossier entre les mains : D. Langlois, D. Seznec, B. Rouz, G. Penaud Ce n'est qu'en 2015 que j'ai eu connaissance de cette affaire par le livre de Denis Langlois : pour en finir avec l'affaire Seznec. J'ai voulu en savoir plus.

Le cahier secret de Guillaume Seznec

Un faux-col qui trompe....

Un faux-col qui trompe....

Longue note publiée in extenso par Maitre Denis Langlois sur son site : pour en finir avec l'affaire Seznec 

IV

Si j’ai demandé 15000 francs à Quéméneur le 15 octobre 1922, ce n’est pas que je ne pouvais pas réaliser cette somme puisque je mettais sous caution plus que la valeur entre ses mains en donnant comme garantie ma voiture. Si plus tard je devenais encore sous le coup d’une saisie au mois de mai 1923 c’est encore pour un jugement rendu en faux contre moi, vu que le tribunal de commerce de Morlaix a compris comme titre un marché qui était discuté. Ce n’est donc pas un titre d’ailleurs, la cassation le démontrera. En plus Mr Croissant qui m’empêchait inutilement d’un autre côté de percevoir la somme de 25000 francs qui me revenait de la vente d’un immeuble, ce qui ne facilitait pas non plus mes affaires 

Non seulement que les postiers du n°3 avaient tout d’abord dit que la lettre recommandée avait été réclamée le 26 et non le 2, mais ils m’ont été présentés tous les 3 ensemble à la Sûreté générale, mais au lieu de dire qu’ils me connaissaient pour être celui qui avait été réclamer la lettre, ils ont répondu spontanément ensemble : ce n’est pas lui, et même en faisant un drôle de geste et gesticulant fortement la tête. Je n’ai jamais voulu prétendre que j’étais à une autre date que le 2 juin à Paris, car j’ai tout de suite déclaré le motif de mon déplacement et en indiquant Mr Gautier qui pouvait le prouver.

Les postiers ne l'ont pas reconnu, le chèque devait être barré et s'il était présent lors de l'envoi du télégramme de Quéméneur à Pouliquen le 24 au soir il le savait. Enfin il n'avait aucun espoir de toucher ce chèque sans carte d'identité. Il ne pouvait pas produire la carte d'identité de Quéméneur munie de sa photo et de ses signes particuliers : les deux hommes n'ont aucune ressemblance. 

J’ignore par exemple si la valise de Quéméneur est tachée de sang et certainement que cette valise n’a pas été expertisée à son départ de Landerneau et en plus, s’il y aurait un meurtre dans l’auto, elle aurait été sûrement souillée de sang, ce qui n’est pas le cas. Quant au bidon d’essence, personne n’a jamais dit qu’il était taché de sang humain. Si seulement sang il y avait, quoique il se peut qu’en s’écorchant même la main cela aurait pu se produire, et de quand était cette tache tout le monde ignore ou peut-être encore une tache rougeâtre qui paraissait être du sang. Comme par exemple sur le chapeau que je portais et qui cependant a été reconnu que ce n’était pas une tache de sang. Tous les vêtements que j’avais sur moi ont été trouvés. Je portais le costume que j’avais à l’instruction en plus un paletot bleu et un veston marron dont je me servais pour les réparations au moment de mes pannes. Quant au vieux pardessus qu’ils ont trouvé chez moi avec la doublure déchirée, je ne l’avais pas puisque je n’avais aucun ce jour-là, il se peut très bien qu’il se trouve une légère tache de sang sur le col, car je ne suis pas exempt de n’avoir jamais saigné de ma vie.

Ces tâches de sang seraient accusatrices. Il faudrait avoir accès au dossier pour savoir si elles ont été retenues ou bien si Seznec dit vrai. 

Ses mains porteuses de cicatrices de brûlures pouvaient être en sang avec toutes ces réparations de roues. 

Si j’avais remarqué quand j’aurais oublié mon cric sur la route, je ne l’aurais pas perdu, car c’était pour moi un outil indispensable, surtout aménagé de pneus desséchés et en si mauvais état, et même si j’aurais eu recours à un poids quelconque comme va prétendre l’accusation, j’aurais bien trouvé soit un caillou ou tout autre objet avec la pesanteur et je n’aurais pas été me démunir d’un outil aussi précieux. Cette thèse d’ailleurs ne peut ressembler à personne à une vérité, car n’importe quel lacet soit même en fer aurait fini par se ronger, casser ou pourrir dans l’eau ou encore le corps aurait cédé et il serait toujours venu à la surface depuis longtemps. En plus pour aller faire cette disparition dans la Seine il aurait fallu rentrer dans Paris et passer les octrois. Ce qui me paraît encore infaisable et que personne n’oserait entreprendre un travail de ce genre.

De toutes façons un cric de 8 kg ne peut pas maintenir un corps de 60 kg sous l'eau.  Et puis un cric de Cadillac pour signer un meurtre dans les conditions qu'on connaît : on ne peut pas trouver mieux !

La consommation d’essence n’est pas du tout anormale, il faut s’en être servi pour le savoir, d’ailleurs toutes ces voitures dépensent un minimum de 25 ou 30 litres aux 100 kilomètres, quand ce n’est pas 35 sans qu’elle ne soit d’une force de 60 chevaux comme veut dire l’accusation et je vous ajouterais encore en plus que la voiture n’était pas en état de marche normale. Prenez si vous voulez comme exemple le trajet de Landerneau à Morlaix, j’ai mis 50 litres à Landerneau et 45 litres à Morlaix = 95 litres, si donc le réservoir ne contenait que 75 litres. Comme dit l’accusation j’aurais donc dépensé 20 litres pour faire 40 kilomètres, ce qui ferait 50 litres aux 100 kilomètres, mais je suis persuadé que le réservoir contient plutôt 80 litres. Evidemment que les 50 litres que j’aurais mis à La Queue les Yvelines n’auraient pas rempli un réservoir de 80 litres quand même il y aurait eu 15 à 20 litres dedans, mais vous pouvez contrôler ma consommation d’essence en allant qui est de 50 litres à Landerneau, 45 à Morlaix et 60 à Vitré. Je répète donc 50+45+60 =155 litres, le trajet parcouru est environ de 530 à 540 kilomètres, admettons même à 530 kilomètres parcourus et qu’il ne reste plus une goutte dans le réservoir, cela me ferait encore 28 ou 29 litres aux 100 kilomètres, ce qui vous prouve donc que la consommation n’était pas anormale malgré la mauvaise marche de la voiture.

 

Le témoignage de Legrand représentant de commerce qui prétend me reconnaître pour avoir voyagé avec lui de Rouen au Havre se trompe sûrement d’ailleurs. La personne qui était avec lui ce jour-là n’avait pas du tout mon signalement, puisqu’il dit me reconnaître surtout parce qu’il avait son œil droit plus petit que le gauche et porteur d’une valise conforme à celle de Quéméneur. Or, je n’ai jamais remarqué en me regardant dans la glace que je pouvais avoir un œil plus petit l’un que l’autre et personne ne me l’a non plus signalé ; mais je vous ferais cependant remarquer qu’au moment où on m’a photographié à Paris le soleil me donnait sur la figure et j’ai dû fermer un peu l’œil. Il aurait donc pu voir ma photographie avec la Secrète, mais ne m’avait jamais vu en personne.

On ne voit pas bien pourquoi Seznec aurait emporté la valise de Quéméneur le 13 juin au Havre si c'est lui qui a acheté, ce jour-là, une machine à écrire dans cette ville, pour taper des promesses de vente trouvées dans ladite valise. 

Il n'avait pas le temps de les taper au Havre. Encore un témoignage faux, induit par la lecture des journaux ou influencé par les enquêteurs. 

Il peut être également prouvé que j’ai quitté ma voiture de la ferme de Lanvain sans aucun colis ni valise et partout ceux qui m’ont vu à Plouaret ne peuvent non plus dire que j’étais porteur d’une valise. Quant à son compagnon de voyage il a également déclaré pour la seconde confrontation, quand on lui a demandé s’il me connaissait, il a répondu moins bien cependant que la première fois. Notez cette réponse, Mr le juge d’instruction n’a pas voulu noter cette parole sur son rapport. Cependant c’est exact, je l’ai d’ailleurs dit immédiatement à Mr Le Hire qui l’a également compris comme moi. J’ai omis de vous dire que Legrand a également déclaré que la personne qui a voyagé avec lui ne portait pas de faux col, or je ne voyage jamais sans faux col et encore ceux de Plouaret peuvent le préciser que je l’avais ce jour-là.

Un faux col pour aller louer son camion pour la récolte des pommes de terre !!!Notre menteur se coupe ! S'il avait son faux-col c'est qu'il avait bien l'intention de voyager !

Pour la machine à écrire, je ne l’ai jamais vue avant qu’on me l’ait présentée à l’instruction et, en admettant que j’aurais eu besoin d’une machine à écrire, j’en avais une à ma disposition, que j’avais prêtée à Mr Duchêne. J’aurais été donc quitté d’en acheter surtout que je n’avais nulle intention d’en faire le commerce. Inutile de vous dire que l’endroit où on m’a signalé avoir découvert cette machine était libre à tout le monde et sans aucune fermeture et même mes employés pourraient peut-être attester qu’ils fréquentaient très souvent ce grenier et qu’ils n’ont jamais vu de machine à écrire. Sûrement donc cette machine, si du moins on l’a trouvée dans cet endroit, a été amenée après mon arrestation, car avant elle n’y était pas, c’est encore un coup de vengeance.

M'vouais ! Prêtée à Duchesne...Disons que c'était son salaire. Un coup de vengeance ? Genre quelqu'un qui  aurait fait office de secrétaire. Genre un prof de  dactylographie qu'on a dans la famille...?Qui a bien voulu rendre service mais pas au point de tremper dans une affaire de faux. Si ce n'est le prof, ce peut être une connaissance versée dans ce type d'acte...

Ou alors vraiment une vengeance. 

De quelqu'un qui sait qu'il y a eu promesse de vente de Plourivo. Qui va être dépossédé de la concession de bois qu'il exploite à Traou Nez en Plourivo. 

Un morlaisien qui était lui aussi au Havre le 13 juin,  qui a les mains velues comme l'acheteur de la machine à écrire du Havre. 

Machine qui prête à controverse. 

Elle est dotée d'un ruban noir alors que les promesses de vente ont été tapées en bleu et rouge.

 Si des témoins nombreux attestent avoir vu Guillaume Seznec se rendre au Havre le 13 juin, l'un d'eux dit avoir remarqué une valise en cuir jaune au-dessus de lui dans le filet à bagages de leur compartiment dans le train du Havre. 

la valise de Quéméneur peut-être, avec les vraies promesses de vente.

  Seznec avait cédé  sa machine à écrire à son comptable Duchesne en 1921. Début 1923 il cherche à modifier une machine des stocks américains. La malchance pour lui aura peut-être été d'acheter cette machine au Havre. 

Dommage que le cas de Kerné n'ait pas été davantage approfondi. 

 Cet homme allait être dépossédé deTraou Nez.

Cet homme en revendiquant le règlement de la dette de Dejaegher avait amené Quéméneur Dans de grandes difficultés financières. 

Bolloc'h pense avoir conduit le propriétaire de Traou-Nez jusqu'à sa propriété le dimanche 27 mai 1923.

Et si c'était pour un rendez-vous avec Kerné ?

l'homme qui allait être dépossédé de sa concession. 

l'homme aux mains velues. 

Et si ce rendez-vous s'était mal passé ?

Kerné qui s'est tant vanté de ne pas  avoir hésité à liquider le mandarin ?

Et si c'était lui qui avait emmené la valise de  Quéméneur au Havre ? 

Et si c'était lui qui avait contrefait la promesse de vente que Quéméneur lui a mise sous le nez, ceci afin de couler Seznec. Les deux exemplaires sont-ils des faux?

Et si c'était lui qui avait acheté cette machine à écrire au Havre?

Et si c'était lui qui l'avait cachée dans la scierie ?

Et si c'était lui qui est revenu le  20 mai, grimé,  dans le Paris Brest?

Tout rejeter sur Seznec. 

Venir en personne l'accuser d'avoir brûlé le corps de  Quéméneur dans la chaudière. 

Oui...

Mais il y a le témoignage de Petit Guillaume. 

Partager cet article
Repost0
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article
S
Ce qui m'a aussi parut intéressant dans cette partie du manuscrit, c'est que pour Seznec la première fois que l'on vient réclamer le chèque, a bien lieu le 26 mai . Il s'en tient donc à la première version de Bégué. Il perçoit aussi le pourquoi de changer la date au 2 juin.<br /> par ailleurs, il donne une raison tout à fait acceptable de son œil qui clignote au moment de la photo.<br /> enfin, ses explications sur la consommation d'essence, sont bien plus acceptables que les les centaines de raisonnements qu'on a pu lire depuis des décennies.
Répondre
D'accord avec vous