Affaire Seznec Affaire Quéméneur-Seznec... Plusieurs livres ont été publiés et la BN a conservé la presse de l'époque, numérisée sur Gallica. Des auteurs ont eu le dossier entre les mains : D. Langlois, D. Seznec, B. Rouz, G. Penaud Ce n'est qu'en 2015 que j'ai eu connaissance de cette affaire par le livre de Denis Langlois : pour en finir avec l'affaire Seznec. J'ai voulu en savoir plus.
1 Mars 2023
Le 19 avril 1923 le couple Seznec a visité la maison de Traou-Nez.
Marie-Jeanne était réticente. Cette maison ne lui plaisait pas.
Guillaume la trouvait trop chère.
Pierre Quéméneur souhaitait la vendre au couple même s'il avait d'autres clients en vue. Il avait ses raisons... Marie-Jeanne expliquera plus tard à des journalistes qu'il y avait un projet de collaboration pour exploiter les carrières du Trieux.
Le 21 mai, l'Americain en contact avec Pierre Quéméneur lui a donné un rendez-vous.
Il fallait des liquidités.
Guillaume Seznec a offert sa participation à l'affaire. 40 à 50 000 fr dira Pierre Quéméneur à Julien Legrand. En contrepartie de l'acquisition de Traou-Nez lorsque l'affaire des Cadillac aura rapporté suffisamment de trésorerie. On a topé là.
Hélas le décès de Pierre Quéméneur rendra impossible le réalisation de cet accord. Les fonds investis ont été perdus.
Témoignage de Me Vérant, notaire de Guillaume Seznec, rapporté par l'avocat Me Le Hire :
" Je connais Seznec depuis ma démobilisation en 1919. J'étais son notaire habituel. Je puis assurer qu'il avait en sa possession des dollars. En février ou mars 1923 il est venu à mon étude pour causer de diverses affaires que je traitais pour lui. Il me fit voir une trentaine de pièces de dollars et me demanda quelle était leur valeur. Il me dit qu'il en avait chez lui une grande quantité dans une boite. Seznec avait quelques dettes. Je lui fis remarquer que puisqu'il avait de l'or, il serait plus logique de payer ses dettes que de conserver cet or. Il me répondit qu'il conservait ces dollars pour l'acquisition d'une propriété. Sa femme ne se plaisait pas à Morlaix et voulait s'en éloigner pour habiter la campagne.
« Seznec ne m'a pas dit quelle était la valeur des dollars qu'il possédait. Je ne sais pas combien il avait de pièces. Seznec ne m'a pas fait savoir quelle était la propriété qu'il voulait acheter.
Le mardi de la Pentecôte, le 22 mai 1923, j'étais à Brest. Je fus abordé vers 11 h. 30 au bas de la rue de Siam, par Seznec. Je lui demandais, après lui avoir parlé de diverses affaires, ce qu'il comptait faire de ses dollars. Il me dit qu'il venait d'acheter une propriété et qu'il verserait les dollars en paiement.
« Ses affaires étaient prospères ajoutait-il. Il venait de vendre sa Cadillac et partait la livrer à Paris. Nous continuâmes à monter la rue de Siam. Arrivés au Grand Café, je le quittai, car je devais déjeuner avec ma femme. Il me dit qu'il se disposait lui-même à me quitter, car il était attendu à l'hôtel des Voyageurs. Je ne sais pas avec qui il avait rendez-vous, ni quel était le but de ce rendez-vous."