Des experts affirment, Discutons-en
12 Octobre 2022
Le sud du Loir-et-Cher devient un élément clé de ce dispositif militaire. Sur la
commune de Gièvres, l’armée construit à
partir du mois d’août 1917 une immense
base logistique apte à ravitailler en nourriture, vêtement, matériel technique, médical et de transmission une armée de
deux millions d’hommes. Ce dépôt est
appelé G.I.S.D. (General Intermediate
Supply Depot). En février 1918, le premier centre de construction d’avions
s’installe sur les communes de Gièvres et
de Pruniers-en-Sologne, suivi d’un parc
de construction automobile qui comptera jusqu’à 20 000 véhicules en 1919.
Plus de 80 000 hommes ont servi dans
ces camps, ainsi que des milliers de travailleurs français, chinois, anamites, espagnols, portuguais et des prisonniers
allemands.
Si Gièvres et Pruniers-en-Sologne jouent
un rôle technique et logistique, la zone de
Noyers-sur-Cher/Saint-Aignan est quant
à elle occupée par la 41st division. Celle-ci est un “camp de replacement”. Elle a
pour mission de recevoir, classer, instruire
et répartir les soldats remplaçant leurs camarades blessés ou morts au front et
ceux en attente d’affectation.Tous les
corps d’armée sont représentés : de l’artillerie à l’infanterie ; du corps d’élite des
Marines à la cavalerie, qui prend ses
quartiers dans l’ancien dépôt de la remonte militaire française, à Selles-sur-Cher. Les soldats sont installés sous des
tentes. Il peuvent également être logés
chez l'habitant. Toutes les communes
proches de Saint-Aignan, Noyers-surCher et Selles-sur-Cher accueillent ainsi
un détachement de la 41st division. 500
000 soldats en tout sont passés par ces
camps de taille variable installés dans les
communes de la vallée du Cher et de la
Sologne viticole.
(D’après Les camps américains en
Sologne et dans la vallée du Cher)