Affaire Seznec Affaire Quéméneur-Seznec... Plusieurs livres ont été publiés et la BN a conservé la presse de l'époque, numérisée sur Gallica. Des auteurs ont eu le dossier entre les mains : D. Langlois, D. Seznec, B. Rouz, G. Penaud Ce n'est qu'en 2015 que j'ai eu connaissance de cette affaire par le livre de Denis Langlois : pour en finir avec l'affaire Seznec. J'ai voulu en savoir plus.
2 Novembre 2022
À Gabriel Saleun :
"J'ai découvert cette affaire par des annonces de journaux et me suis mis en relation avec UN AMI qui occupe certainement une bonne situation en AMÉRIQUE .
Il m'a montré des PAPIERS QUI DONNENT TOUTE SÉCURITÉ..
J'ai autant confiance en lui qu'en moi.
Je dois acheter au comptant ces voitures
Et les rassembler dans un garage.
Et les livrer dans un autre garage par série de 10 où elles me seront payées immédiatement.
Ces transactions doivent rapporter 2 ou 3 fois la mise.
LES VOITURES SONT DESTINÉES AU GOUVERNEMENT RUSSE. "
Et Gabriel Saleun précise :
"Le 22 mai 1923, M. Quéméneur ne m'a parlé que de cet ami américain avec qui il était en pourparlers à Paris au sujet des voitures américaines.
Il ne m'a pas dit qu'il y avait des intermédiaires entre cet américain et lui."
Témoignage de Julien Legrand
" Le 23 mai au soir, Quéméneur est venu chez moi vers 20h 30. Il m'a mis au courant de son voyage à Paris en me disant, j'ai fait une affaire avec Seznec et je pars avec lui à Paris.
Je resterai quelques temps car nous avons fait une affaire pour l'achat de camions ou de voitures américaines. "
L'affaire vue par Guillaume Seznec :
À Jean Pouliquen qui écrit :
"Il me fit savoir que mon beau-frère et lui étaient allés à Paris pour traiter un marché d' automobiles Cadillac,
Que le gouvernement américain voulant faire rentrer toutes les voitures de cette marque dans le but de ravitailler les soviets, avait chargé un de ses agents à Paris de s'occuper de cette affaire;
que mon beau-frère avait été par son intermédiaire en relation avec cet agent qui leur avait promis moyennant une commission de deux mille francs par voiture, la totalité de ce marché pour la France entière.
Toutes les voitures en état de marche devaient être payées au prix uniforme de 30 000 fr chacune.
Les voitures devaient être livrées par séries de 5
Et la première livraison devait avoir lieu le 2 juin.
Et Jean Pouliquen précise :
" La vente des voitures Cadillac à l' Amérique était connue d'Ackermann qui en parlait comme d'une affaire qui aurait dû se traiter en février. Il croyait en effet se rappeler qu'à cette époque les Américains voulaient reprendre en France leurs voitures Cadillac ".
Audition de Seznec du 23/7/1923
" Quéméneur me parlait d'une affaire importante concernant les livraisons d'automobiles à la Russie. Il s'était abouché à ce sujet avec un américain, on devait les livrer par dix et verser un cautionnement de 10 000 fr avant de passer le marché.
Ce marché devait être traité à Paris. "
Seznec écrit à son avocat Me Kahn :
" Quéméneur était fort libre de raconter à sa famille et à sa sœur tout ce qu'il voulait, même de leur dire que l'occasion qu'il avait trouvée venait de moi, c'était son affaire qui le regardait seul "
Qui a proposé l'affaire à l'autre ? Ça reste flou.
Qui est cet américain ?
Liliane Langellier pointe un algérien qui a pignon sur rue, connu pour avoir été sollicité par le gouvernement Français pour la liquidation officielle des stocks.
C'est vraiment prendre Pierre Quéméneur pour un imbécile !
Avec des si on met Paris en bouteille , et Gillaume Seznec et ses beaufs dans les griffes des Kermina.
Pour être original c'est original ! Et sans aucun début de preuves bien sûr, ni même de vraisemblance !!!!
Le seul indice que nous ayons c'est qu'en 1925 Seznec a désigné Gherdi comme pseudo-américain pouvant être Charly. Gherdi qui aurait été chauffeur-secrétaire du Consul des États-Unis en France, et qui dit avoir connu Pierre Quéméneur et non pas Guillaume Seznec au camp de Romorantin. Bien sûr cet homme a pu mentir. Mais il gagnait quoi à ne pas reconnaître avoir connu Seznec ????
De toutes façons il n'avait pas l'envergure pour monter de toute pièce un marché aussi sophistiqué. Tout au plus aurait-il pu lire l'annonce de l'Auto, se mettre en contact avec l'annonceur et se positionner en intermédiaire réclamant une commission. Mais Saleun précise que Pierre Quéméneur n'a pas mentionné d'intermédiaire.
Pierre Quéméneur qui avait fréquenté les américains au camp de Pontanézen, entre autre, ne pouvait pas confondre quelqu'un de cette nationalité avec un français originaire de Kabylie.