Jacques Marestet et Francis Bolloch

"Je passais en auto avenue de la Gare à Guingamp..." déposition de Francis Bolloch

Marestet n'a jamais témoigné devant la justice et Bolloch est revenu sur son témoignage.

Liliane Langellier 

Avec son sempiternel ton de maîtresse d'école qui distribue des bons points et des bonnets d'âne, L.Langellier profère  des affirmations contestables :

- Jacques Marestet n'a pas témoigné en justice. 

Il n'en a pas eu l'occasion ! Avec le décès de Guillaume Seznec dans les jours ou les heures qui suivent cette rencontre, la démarche n'était pas possible de sa part. Par contre il a tenu à en informer l'opinion publique. 

- Toute sa vie le Dr Daguin a été certain que le cadavre sans tête qu'il a eu à autopsier à Sion-les Mines était le corps de Quéméneur. 

Voici ce que Michel Sorin dit de la seconde autopsie :

"L'inspecteur téléphona à ses chefs : l'ordre resta formel et l'on s'en fut au cimetière. Le cercueil est déjà sorti de terre. Ouvert ce n'était qu'un grouillement innommable et aucune constatation quelconque ne pouvait être sérieussérieusement faite".

L'homme sans tête, Annick Caraminot, p.68

L'objectif était de prouver que L'homme sans tête était un maquignon "chaussé de bottines de femme ".

Pour avoir des petits pieds, le cadavre avait des petits pieds ! La presse locale rapporte que les policiers les ont mesurés : 18,6 cm, soit la pointure 28 d'un enfant de 5 ans... Une vraie infirmité ! Et le Dr Daguin ne s'en serait pas aperçu ? Notre cadavre avait dû perdre quelques métatarses...

Risque-tout ayant été assassiné en 1928 Seznec n'aurait pas manqué de parler de lui au retour du bagne. Quant à Chevance l'autre suspect il est mort en 1943. Seznec le savait il?

- Bolloch 

Me Jaffré nous rapporte sa déposition reçue par le Juge Hervé. 

Il a parlé pendant la campagne de presse de la Province en 1931.

Il dit explicitement que c'est l'enquête du Juge qui l'a décidé à parler, car en 1923 la mort de Quéméneur ayant été fixée au 25 mai, ce ne pouvait pas être lui qu'il avait transporté le dimanche 27 mai 1923.

Si cet homme avait voulu faire un faux témoignage il aurait reconnu son passager sur photo. 

Mais le 27 mai 1923 Pierre Quéméneur n'avait pas encore défrayé la chronique. Il n'était pas connu à Guingamp et Francis Bolloch ne se souvient plus de son visage 8 ans après. 

Faut dire que la photo de la police ne ressemblait pas vraiment au Pierre Quéméneur de 1923 qui avait vieilli.

Par contre Francis Bolloch  s'est souvenu de la conversation de son passager... Et cette conversation pose question. 

La gare de Guingamp 100 ans plus tard et l'avenue de la Gare, devenue avenue Georges Clemenceau

Mais étant donné le récit circonstancié qu'a fait Guy Seznec ( c'est son nom d'usage) à ses enfants et à son neveu, il est vain de chercher une autre explication. Il faut croire que ce 27 mai 1923 Louis Quéméner a hélé Francis Bolloch devant la gare de Guingamp pour qu'il le ramène à Plourivo à 30km de là...