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Affaire Seznec Discussion

Affaire Seznec Affaire Quéméneur-Seznec... Plusieurs livres ont été publiés et la BN a conservé la presse de l'époque, numérisée sur Gallica. Des auteurs ont eu le dossier entre les mains : D. Langlois, D. Seznec, B. Rouz, G. Penaud Ce n'est qu'en 2015 que j'ai eu connaissance de cette affaire par le livre de Denis Langlois : pour en finir avec l'affaire Seznec. J'ai voulu en savoir plus.

Francis Bolloch

Francis Bolloch

De ce que j’ai trouvé en archives, tous attendaient que le juge Hervé (dont j’ai aussi le rapport psychiatrique) donne le nom du chauffeur de taxi qui aurait conduit Quéméneur etc."

Michel Pierre (correspondance privée)

Certes en 1932 tout le monde attendait...

En 1948 Francis Bolloch a expliqué à la presse qu'à l'époque de l'enquête du juge Hervé il n'a pas voulu témoigner car étant commerçant cela aurait pu lui être préjudiciable. 

Il a également très bien pu redouter d'être considéré par la justice comme étant le dernier à avoir vu Pierre Quéméneur vivant ! Périlleuse position...

Mais en 1948, il a bien confirmé que c'est  lui qui a transporté de Guingamp à Traou-Nez un homme qui POURRAIT avoir été Pierre Quéméneur. 

Incontournable plaidoirie de Me Philippe Lamour le 5 octobre 1932

Incontournable plaidoirie de Me Philippe Lamour le 5 octobre 1932

"Hier, on vous a dit : c’est dans la nuit du 24 au 25 que les coups de feu ont été tirés, pendant la noce de Mlle Guyomard, la fille du garde. Je regrette, Messieurs, mais si c’était dans la nuit du 24 au 25 que la gabare était dans le Trieux, elle serait portée sortante le 24, car le tableau des marées indique que le 23 la marée du soir est à 23 heures 15 et que le 24, elle est à 0 h. 00. Or, pour avoir un travail complet, la gabare « Marie-Ernestine » quittait toujours le port aussitôt que le niveau de l’eau le lui permettait, c’est à dire une heure et demie ou deux heures, selon les marées, avant la marée haute.

            La haute mer était à minuit ; c’est donc à 10 heures ou 10 heures ½, au plus tard 11 heures, que la gabare est sortie. Dès lors, c’est le 24 et non le 25 puisqu’il n’est pas minuit à sa sortie du port. Or, elle n’est pas portée sortante le 24. Le 24, la « Marie-Ernestine » n’est pas sortie. Tandis que le 28, la marée est à 3 heures 40 et l’eau est plus haute. On peut alors sortir de Pontrieux vers 1 heure ½, passer l’écluse et être vers 2 heures, 2 heures ¼ devant Traou-Nez. Et comme on est sorti après minuit, c’est au 28 que la sortie est portée.

            Pour que la gabare ait pu être le 25 devant Traou-Nez, il aurait fallu qu’elle sorte avant minuit à cause de la haute mer, et sortant avant minuit, elle est portée le 24. Tandis que pour être portée sortante le 28, il a fallu qu’elle sorte après minuit. Or, elle bien portée sortante le 28.

            Elle n’est pas sortie la nuit de la noce de la fille Guyomard. Et cette certitude indubitable, attestée par les documents, est confirmée par les témoignages : « Je n’ai pas vu, dit Guyomard, de gabare amarrée cette nuit-là dans le Trieux. » Par conséquent, tout concourt, dans cette fameuse nuit de la noce de Mlle Guyomard, pour établir que la gabare « Marie-Ernestine » n’est pas sortie, alors qu’elle est sortie dans la nuit du 27 au 28.

            En voulez-vous une preuve ?

 

  1. 2.      Le sable.

 

Le patron Le Coz, après avoir été chercher du sable, le décharge et le vend. Le 28, on trouve une quittance 47, de droit de péage. On n’en trouve pas pour le 24, c’est la preuve qu’il n’y a pas eu de chargement de sable le 24. C’est bien dans la nuit du 28, et la date est certaine, que la gabare « Marie-Ernestine » était amarrée devant Traou-Nez quand les coups de feu ont éclaté."

Extrait de la plaidoirie de Me Philippe Lamour du 5 octobre 1932.

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