Affaire Seznec Affaire Quéméneur-Seznec... Plusieurs livres ont été publiés et la BN a conservé la presse de l'époque, numérisée sur Gallica. Des auteurs ont eu le dossier entre les mains : D. Langlois, D. Seznec, B. Rouz, G. Penaud Ce n'est qu'en 2015 que j'ai eu connaissance de cette affaire par le livre de Denis Langlois : pour en finir avec l'affaire Seznec. J'ai voulu en savoir plus.
2 Octobre 2024
Michel Pierre a publié l'impossible innocence. Impossible innocence de Guillaume Seznec s'entend.
Ne vaudrait-il pas mieux parler d'impossible acquittement ?
La police et la justice n'avaient à l'époque que bien peu de moyens en médecine légale.
Bien sûr les recherches d'ADN n'existaient pas et on ne savait même pas, en 1923, identifier les groupes sanguins.
Elle n'avait pas non plus les moyens techniques de surveillance de la téléphonie ni de bornages GPS.
La preuve de la culpabilité de Seznec ? Joseph Chenouard l'a reconnu sur photo comme ayant été ce client qui lui a acheté une machine à écrire d'occasion le 13 juin 1923. Machine qui a servi à la fabrication de faux en écritures.
Certains ont mis en doute depuis, que Guillaume Seznec ait pu être cet acheteur. En effet cela représenterait un véritable tour de force de se rendre de Plouaret au Havre et retour en si peu de temps. Les seules preuves de ce voyage sont données par des témoins oculaires.
Les Gadois qui auraient vu Guillaume Seznec dans le train du retour.
Léon Jacob qui l'aurait vu à Plouaret revenir de la gare le 14 juin au matin. Il a été contredit par sa propre mère. Et indirectement par le premier témoignage de Me Bienvenue qui aurait reçu Guillaume Seznec à Saint-Brieuc au même moment.
Les témoins oculaires peuvent être influencés. Ils peuvent se tromper. Un témoignage oculaire n'est pas fiable.
Des témoins moins affirmatifs que Les Gadois ou Léon Jacob auraient pu orienter l'enquête dans une toute autre direction. Je pense à ce monsieur Bolloch qui a conduit à Traou-Nez le 27 mai 1923 un homme qui aurait pu être Pierre Quéméneur.
Quant au témoignage du propre fils de Guillaume Seznec, ses enfants le tiennent pour indubitable. Malheureusement il peut lui aussi être de l'ordre de la reconstruction des souvenirs lors d'un travail de résilience.
La justice à l'époque n'avait pas les moyens de la preuve. La médecine légale était embryonnaire et n'a pas pu tirer de conclusions de l'examen du corps, puisque le corps de Pierre Quéméneur n'a jamais été retrouvé.
À moins que...ce crâne que les gendarmes, selon Daniel Le Petitcorps, ont retrouvé à Traou-Nez soit le sien. Mais où est-il aujourd'hui ?
Impossible acquittement...Pas impossible innocence.