Le documentaire de Pierre François Lebrun : un enterrement de première classe pour le doute qui aurait dû bénéficier à l'accusé.

Crédits AD29 : 4U2/444

Samedi 19 0ctobre, 

Je viens de regarder ce documentaire sur la plate-forme France TV.

C'est bien ce que je redoutais : il ne met en évidence que les pièces du dossier de l'époque qui ont contribué à la condamnation de Guillaume Seznec. 

Il discrédite tout ce qui peut contribuer au doute quant à sa culpabilité ( témoignage de François Le Her, affirmations de Guillaume Seznec etc...)

Il ignore totalement les témoins de survie et les témoignages postérieurs au procès : Francis Bolloch,  Jean-Yves et Gabriel Seznec etc...

Bref. Ma position n'a pas changé d'un iota. 

La culpabilité de Guillaume Seznec est douteuse. 

Bien des éléments nourrissent ce doute. 

La police et la justice qui ne pouvaient obtenir de la médecine légale aucun indice probant ( à cette époque on ne connaissait pas les groupes sanguins et de toutes façons on n'a jamais trouvé le corps de Pierre Quéméneur), et l'enquête qui se bornait le plus souvent à des témoignages oculaires (qui sont toujours sujets à erreur) et à des expertises graphologiques contradictoires.

J'ai réservé un hôtel à Quimper pour la soirée du 24 octobre. Ma réservation ne sera probablement pas remboursée : ce sera le prix que j'aurai à payer pour ma protestation. 

Ce documentaire est insuffisant et je n'irai pas suivre un débat convenu entre gens convaincus.

Les tenants du doute garderont le silence. 

En 1923, la police et la justice n'avaient pas les moyens techniques nécessaires pour la manifestation de la vérité sur les circonstances de la disparition de Pierre Quéméneur. 

On le voit bien sur la photo : il reste quelques chaises vides : celle de Denis Langlois, celle de Bertrand Vilain et la mienne...