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Affaire Seznec Discussion

Affaire Seznec Affaire Quéméneur-Seznec... Plusieurs livres ont été publiés et la BN a conservé la presse de l'époque, numérisée sur Gallica. Des auteurs ont eu le dossier entre les mains : D. Langlois, D. Seznec, B. Rouz, G. Penaud Ce n'est qu'en 2015 que j'ai eu connaissance de cette affaire par le livre de Denis Langlois : pour en finir avec l'affaire Seznec. J'ai voulu en savoir plus.

104, Avenue de Villiers 75017 Paris

104, Avenue de Villiers 75017 Paris

Wikipedia :

  • No 104 : cette façade haussmannienne dissimule les anciens ateliers d'Henri Billouin, ingénieur-constructeur, qui de 1905 à 1913 manufactura des vélos, motos et automobiles commercialisés sous la marque Albatros. Cette firme est connue pour son palmarès sportif en deux roues.

Denis Langlois a signalé sur son site officiel un article intéressant de Skeptikos. 

104, Avenue de Villiers 75017 Paris

"Bon, les enfants. On ne va pas tortiller plus longtemps.

Tout bêtement, on va travailler sur ce raisonnement. Il n’y a même pas besoin de vous dire de faire un effort.

Vous vous en souvenez, il y a peu, j’avais retrouvé par Retronews des annonces d’un certain « Charly » publiées entre 1922 et 1923 dans la presse.

Ce Charly se donnait pour adresse 104 avenue de Villiers et j’avais cherché ceux qui publiaient des annonces, avec la même adresse, dans une époque un peu plus large. Ça va, il n’y a pas trop grand monde.

Depuis, j’ai recommencé la recherche sur Gallica et Retronews et voilà ce que veulent bien nous dire ces merveilleuses machines.

Je trouve d’abord Charly le 31 mai 1923 qui vend une Mathis, ce qui donne l’adresse de  l’avenue de Villiers

Mais avant, le 8 mai on a aussi Charly , avenue de Villiers qui lui vend une moto.

Puis, même chose le 30 juin

En regardant ce qui se vend dans cette première moitié de l’année 1923, au 104 avenue de Villiers, et en dehors de Charly, on trouve les individus suivants :

  • Henri qui , le 22 mai 1923, vend des voitures modernes sans frais
  • Le même qui publie la même annonce, le 29 mai
  • Alex vend deux fusils Hammerless-Greener le 29 juin

Durant les années postérieure, les mêmes , Alex, Henri, puis Legrand et Levavais, se livrent aux mêmes activités au 104 av. de Villiers."

 

En 1923, à cette adresse, un quidam se faisant appeler Charly vendait des produits divers et variés, dont des automobiles. 

Il mettait des annonces dans divers journaux. 

C'est Skeptikos qui les a repérées. Et il développe son hypothèse :

 

 

"Vous noterez cependant qu’à la fin juin 1923, le vendeur de fusils, Charly, devient Charley et mettra un certain temps à écouler sa marchandise.

En 1935, c’est beaucoup plus loin, on voit un certain Will qui vend des habits de femmes à l’occasion d’u deuil…

Je me penche alors (non, non, je la connais depuis longtemps) sur la généalogie du cher Edouard d’Alton (Edouard est son prénom d’usage et non Alfred, comme veut le croire une personne de la concurrence). Ben, ce n’est pas compliqué, Henri, Charles, Alexandre et bien entendu William sont les prénoms archi-usités de père en fils.

Voilà. Il me parait donc probable que le de-cujus qui traficote sous l’adresse du 104 rue de Villiers n’est autre que notre Edouard d’Alton qui ne se donnait pas la peine de dissimuler grand-chose quand on se réfère à ses conneries antérieures et postérieures.

De plus, si Charly devient Charley juste à la fin juin 1923, ne serait-ce pas parce que la Presse annonce, justement le 27 Juin , les recherches qui sont faites pour trouver le Charly dont parle Seznec ?

Pour moi, dès lors, au minima, d’Alton, se sert du 104, comme d’une boîte-aux-lettres, parmi la dizaine que nous avons déjà repérée.

Si c’est bien lui le Charly de Quéméneur et Seznec, il se serait donné le rôle d’un négociateur américain pour que Quéméneur intéresse Seznec à l’affaire. Il aurait donc écrit les lettres de la Chambre de Commerce qui parvenaient chez Seznec."

C'est vrai qu'au 104 avenue de Villiers il y avait, bien sûr, un concierge qui, d'ailleurs,  publiait lui-même des annonces ( cf annonce parue dans le Journal du 28/01/1923) . Moyennant espèces sonnantes et trébuchantes un concierge peut s'occuper de votre courrier !

Une hypothèse de plus. Et pas la moins intéressante concernant ce qui a amené nos deux associés à faire ce voyage à Paris le 25 mai 1923.

Guillaume Seznec avait dit à l'époque que le dénommé Charly devait présenter Pierre Quéméneur à des personnages plus importants de l'affaire. C'est ce qui me permet de relier l'hypothèse de Skeptikos à celle de Bertrand Vilain sans qu'elles se contredisent. 

Ce qui prouve que les preuves servies par l'accusation ne prouvent rien, que les recherches de la Secrète ont été insuffisantes et que Guillaume Seznec n'a pas été jugé équitablement. 

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