Depuis bientôt 10 ans, je lis assidûment ce qu'écrit Liliane Langellier

Je passerai sur ses propos injurieux à mon endroit et je me concentrerai sur la substantifique moelle de son enquête. 

Donc d'après elle, le trafiquant en bagnoles, aurait été Seznec. Depuis la liquidation des stocks de guerre, il magouillait dans l'automobile. 

L'idée d'une affaire lucrative de Cadillac,  pour laquelle Pierre Quéméneur s'était emballé, serait venue de lui. Un prétexte pour l'emmener à Paris et le trucider en cours de route. 

Où ça ? Près de Gambais où a officié le sinistre Landru. 

Les boues dissolvantes des étangs du coin seraient arrivées à bout du corps de Pierre Quéméneur. 

Parce que en 1923, Guillaume Seznec,  non seulement connaissait parfaitement les étangs de Gambais mais savait également que leurs eaux avaient un pouvoir dissolvant.

Il aurait pu faire l'économie de son cric ! Un gros caillou aurait fait L'affaire pour maintenir son copain dans ces vases carnivores. 

Prémédité le crime ?

On ne sait pas trop. 

Plutôt un coup de colère sur le bord de la route. Comme l'avait imaginé Serge Douay. 

Hasard ou nécessité, la moutarde lui est montée au nez pile en face des étangs de Gambais. 

Une fois son crime commis, il rentre tranquillement à la maison. Dans la Cadillac du crime,  là où Coulomb a aperçu une couverture noire recouvrant de nombreux paquets, mademoiselle Conogan a vu une valise jaune posée sur le plancher de la voiture. 

Le criminel,  n' ayant pas pensé à tout, aurait laissé la valise de sa victime bien en vue. Puis s'avisant de sa bévue l'aurait planquée sous son manteau. Personne n'a vu son chapeau. 

Toujours aussi inconscient,  le meurtrier aurait même laissé sur le tableau de bord de la voiture la carte de visite du Conseiller Général qu'il vient d'assassiner. 

Normal. 

Il s'est auto- persuadé qu'il n'a pas tué, qu'il est innocent, qu'il n'a donc rien à se reprocher et que la vie continue comme si de rien n'était. 

Ah! Si!

Au passage profiter de l'aubaine pour s'approprier Traou-Nez à moindre frais. 

C'est l'hypothèse du centenaire, après moultes autres défendues par notre blogueuse. 

C'est peut-être la bonne. En tous cas c'est celle que la justice a retenue. Aussi  invraisemblable qu'elle paraisse !

NB D'après l' IA il faut plus d'un mois pour que les boues dissolvantes viennent à bout d'un corps. Elles n'aiment pas les textiles et ne bouffent pas les crics de Cadillac. 

En juillet 23 on a sondé les étangs de Gambais. On n'y a retrouvé ni costume trois pièces, ni godasses, ni cric , ni le moindre squelette.