Affaire Seznec Affaire Quéméneur-Seznec... Plusieurs livres ont été publiés et la BN a conservé la presse de l'époque, numérisée sur Gallica. Des auteurs ont eu le dossier entre les mains : D. Langlois, D. Seznec, B. Rouz, G. Penaud Ce n'est qu'en 2015 que j'ai eu connaissance de cette affaire par le livre de Denis Langlois : pour en finir avec l'affaire Seznec. J'ai voulu en savoir plus.
19 Novembre 2024
Il s'agit de réfléchir sur un crime de 1923 sans doute commis par un individu au bord du bord de la faillite.
Et le reste n’est que littérature.
Liliane Langellier
Quéméneur a décrit lui-même à son banquier l'affaire qu'il traitait avec Guillaume Seznec.
Le 23 mai 1923 il a expliqué à Julien Legrand la répartition des rôles des deux associés.
Il a affirmé que Guillaume Seznec mettait 40 à 50 000fr dans l'affaire et lui 80 000.
Au départ il a réclamé à sa banque 100 000 fr.
Cette ouverture de crédit lui a été refusée. C'était le 22 mai 1923 au matin.
À la suite de quoi il y a bien dû y avoir un accord entre les deux hommes puisque, à la mi-journée, Seznec a annoncé à Me Vérant, croisé dans la rue, qu'il avait " vendu ses dollars ".
Pierre Quéméneur n'a pas eu son crédit mais il restait confiant puisqu'il a signé un contrat d'achat d'une Cadillac à Lesneven dans l'après-midi.
Il a réclamé le même jour 150 000 fr à son beau-frère qui ne pouvait pas les lui donner. Il lui a promis 60 000 fr.
Avec les 10 000 fr accordés par la banque ça lui faisait 70 000 fr de trésorerie.
Si le 23 mai il a affirmé à son ami Julien Legrand qu'il mettait lui-même 80 000 fr dans l'affaire c'était cohérent. Et s'il a précisé que Guillaume Seznec apportait 40 à 50 000 fr, c'était tout à fait cohérent aussi avec la vente des dollars.
Un investissement étonnant pour quelqu'un qui était au bord du dépôt de bilan, mais qui devait rapporter gros.
Pour se sortir de ses difficultés financières, Guillaume Seznec n'avait AUCUN INTÉRÊT À TUER SON PARTENAIRE.
Le tuer pour voler Traou-Nez à ses héritiers ?
Cela aurait été bien hasardeux si la promesse de vente n'était pas signée au moment du voyage fatidique !
Cette promesse de vente engageait Seznec pour 35 000 francs.
Où les aurait-il trouvés ?
On ne sait pas s'il a remis ou non les dollars avant le voyage.
Les faux ne sont pas le mobile du crime. Il sont une exploitation de la mort de Pierre Quéméneur. Hasardeuse, de l'ordre du sauve qui peut financier.
C'est moche, très moche, mais Seznec n'a pas tué pour de l'argent.
Il a commis des faux soit pour tenter de récupérer un investissement perdu dont il n'avait aucune preuve, soit il a commis un acte crapuleux. On ne peut rien affirmer. Son fils avait une très mauvaise opinion de ses parents au sujet de ces faux.
Que Seznec ait tué Quéméneur au cours d'une dispute, moi je veux bien.
Mais il faut encore le prouver.
Me Danguy des Déserts a vu Pierre Quéméneur le 26 mai 1923 à Rennes et Petit-Guillaume à Morlaix le 27 mai au matin.
Dans la nuit du 27 au 28 la chaudière de la saboterie de Traon Ar Vilin à fonctionné à plein régime au point d'effrayer le petit voisin. C'est bien la preuve que Guillaume Seznec était rentré la veille. Il n'y a que lui qui pouvait allumer cette chaudière un dimanche soir.
Tout concours à prouver que c'est bien le dimanche 27 mai 1923 que Pierre Quéméneur est mort à Morlaix sous les coups d'un objet contondant : un candélabre. Manipulé par qui ? On ne le saura jamais. Il y avait deux suspectes. Mais personne n'a considéré cette question.
Sur le bêtisier de Claudine Jourdan :
"Tout concours à prouver que c'est bien le dimanche 27 mai 1923 que Pierre Quéméneur est mort à Morlaix sous les coups d'un objet contondant : un candélabre. Manipulé par qui ? On ne le saura jamais. Il y avait deux suspectes. Mais personne n'a considéré cette question."
Sur le voyage à Paris, chez Bernez Rouz en page 74 :
"Angèle Labigou, la bonne, est catégorique : "M. Seznec a été de retour le lundi matin (28 mai), il était environ 4 heures lorsqu'il m'a appelée, il faisait jour, grand jour même."
Ah oui ? Parce qu'on est sûr est certain que la bonne a dit la vérité ?
Tant qu'à citer mon article Madame Langellier, citez le donc en entier !
C'est pas bien de tronquer ainsi l'exposé de quelqu'un.
Mais vous n'en êtes pas à ça près !!!!