Dans l'affaire Quéméneur-Seznec aussi, il a été question de clair de lune

Le cheminot Garnier précise son témoignage : je me souviens que le jour où une auto s'est arrêtée devant la gare de Houdan, il faisait clair de lune...

Bonjour Mme Jourdan ,

           Ci-après mes constatations:

      Afin de bien comprendre les confusions sur les heures données par les personnes ayant témoigné .

   E n 1923  : heures légales    :  le 31 mars 1923 pour l'heure d'été

                                                    le 6 octobre 1923 pour l'heure d'hiver

                      Modifiées par la loi du 24 mai 1923 : Changement d'heure saisonnier : le 27 mai 1923 à 00 h !!!

                     donc le 25 mai : il ne faisait pas nuit à la même heure

      E n ce qui concerne le témoin qui précise le clair de lune qui permettait de voir correctement sans phare:

          - Le vendredi 25 mai 1923: lune gibeuse croissante : 71 % de luminosité : 0,14 Lux : peu de visibilité .

          -le  mercredi 30 mai 1923 : pleine lune : 100% de luminosité  : 0,2 Lux  : très bonne visibilité.

           -le  vendredi   1 juin 1923 :  97% de luminosité donc proche de la pleine lune.

            J'ai constaté l'année dernière que dans ce cas : il y a une très bonne visibilité. Donc je pense que le témoin s'est en effet trompé d'une semaine.

           surement influencé par les enquêteurs  se sont basé sur les dates indiquées par le grand père.

           Ce que j'ai retenu :

           En ce qui concerne la voiture : elle a bien été réutilisée après le retour du grand père.

           D'après notre père cette voiture était repérable et fonctionnait bien . ( bon : c'était encore un enfant ).Mais était ce la bonne semaine ? d'après lui : non : Il y a une histoire de semaine que je n'ai pas compris lorsqu'il m'a raconté.

          Ce qui le travaillait lui surtout : c'était la promesse de rien dire faite devant la croix .La dessus il n'était pas d'accord avec son père. Cela il ne l'a pas raconté à Bernard .Il m'a dit " cela ne le regarde pas " 

     Cordialement

     JY Seznec

Fin mai 1923, un témoin, Pierre Dectot, avait croisé un soir de pleine lune une voiture arrêtée au bord de la RN 12.

Sauf que le 25 mai, d'après les recherches de Jean Yves Seznec, l'un des petits fils de Guillaume et Marie-Jeanne Seznec, la lune n'était pas aussi lumineuse que les témoins l'ont affirmé. 

Son père, Petit-Guillaume, qui, à l'époque n'avait que 12 ans, a cherché à comprendre. 

Pour lui le voyage à Paris n'a pas eu lieu le 25 mai. Le voyage de son père à cette date, lui a donc échappé. 

Ce qui est vrai, c'est que Guillaume Seznec s'est aussi rendu dans la capitale le 1er juin suivant. 

D'après la famille il s'y serait rendu en Cadillac avec Samson. 

On sait que ce jour-là il a acheté quatre charnières de Cadillac chez Mestre et Blatgé. Des pièces qui ne seraient pas passées inaperçues si le voyage s'était réellement fait en train. Comme l'a fait remarquer Maurice Privat, le témoin,  Mme Prigent, qui aurait vu Guillaume Seznec dans le train dans la nuit du 2 ou 3 juin 1923 n'a jamais été confrontée avec lui. Et si, malgré tout,  c'est bien Seznec qui était dans ce train,  Samson a très bien pu de son côté ramener la Cadillac à Morlaix avec les pièces achetées à Paris et la carte de visite de Pierre Quéméneur sur le tableau de bord !!!!

Bref, l'histoire est confuse, mais contrairement à ce qu'ont affirmé les témoins de Houdan il n'y aurait pas eu grand clair de lune le 25 mai 1923.