Itinéraire d'un calepin

Carnet de dépenses de Pierre Quéméneur. Source : INA

Liliane Langellier a tout à fait raison de nous remettre en mémoire cette information donnée par la presse de l'époque :

Mr Hodey, le garagiste de Dreux, a vu, de ses yeux vu, Pierre Quéméneur remettre son calepin dans sa poche après y avoir noté quelque chose. 

Une dépense sans doute, que l'on devrait retrouver écrite de sa main dans ledit carnet. 

Donc le 25 mai 1923 au soir,  ce carnet était dans la poche du costume de Pierre Quéméneur. 

Si, comme le prétend notre investigatrice, Guillaume Seznec a balancé le corps de sa victime dans les étangs de Gambais, il aurait préalablement pris la peine de lui faire les poches. Toujours pleines de billets,  aux dires de certains témoins. 

 On n'est plus dans l'homicide involontaire. Quel sang-froid ! 

Le portefeuille, le calepin, etc...

Toutefois, Me Danguy des Déserts a vu Pierre Quéméneur à la gare de Rennes, le samedi 26 mai 1923 en début d'après-midi, avec son costume gris et donc, avec dans sa poche, son portefeuille et son carnet de dépenses. 

Là, on ne sait pas exactement  quelle direction a prise l'homme d'affaires. 

Certains, qui se font rares, le voient se diriger vers Traou-Nez. Où il aurait trouvé la mort. 

Des familiers, pour ne pas dire des intimes, auraient alors pu très facilement exploiter ce carnet de dépenses et même une éventuelle trace de la promesse de vente. Disons qu'ils en auraient été informés par le propriétaire lui-même et ça aurait suffit pour créer des faux.

D'autres prennent au sérieux le témoignage de Petit-Guillaume. 

L' ami Pierre serait arrivé à Morlaix, à Traon Ar Vilin, où il  aurait  trouvé la mort d'une façon encore un peu floue. 

Dans ce cas, plus de mystère. Les époux Seznec auraient eu le carnet de dépenses de Pierre Quéméneur entre les mains. L' auraient peut-être falsifié. 

Mais ce n'est toujours pas Guillaume Seznec qui a tué Pierre Quéméneur. 

L' un des articles de presse précisant ce détail.