La complexité de l'affaire Seznec

Document mis en Ligne entre autres par Liliane Langellier

Oui , Guillaume Seznec connaissait l'assassin. 

Il aurait accepté de faire 20 ans de bagne pour un crime qu'il n'aurait pas commis. 

1) il n'a jamais accepté d'être condamné au bagne 

2) il connaissait l'assassin et il s'est sacrifié pour lui...

Ou plutôt pour elle...la mère de ses enfants. 

3) C'était dangereux d'aggraver son cas en faisant des faux. Il a été entraîné à les fabriquer par amour de l'argent, certes, mais peut-être aussi par désir de vengeance. 

Si Petit-Guillaume a dit vrai, son père était un ami trahi,  un époux bafoué, un partenaire en affaire floué. 

Il a cru pouvoir annuler cette infamie en faisant disparaître le coupable et en se remboursant à bon compte du préjudice subi.

Quant au beau frère notaire il était exclus des tractations entre Pierre Quéméneur et le couple Seznec. Il n'a pas accepté que son argent soit investi dans cette association.

Guillaume Seznec a tout aussi bien pu être mal conseillé par un proche de la famille pour accepter de signer des fausses promesses de vente. Je pense à l'ami Kerné. Cette famille avait besoin de trouver un coupable, de le faire accuser de meurtre à cause de l'héritage conséquent qui lui aurait échappé autrement. 

Et puis soyons honnête quoiqu' en pense à peu près tout le monde, les évènements de Plourivo n'ont pas été éclaircis et ce n'était pas parce qu'il était maniaque que le juge Hervé était idiot ou malhonnête. 

Comments

[Archibald]

"""""Claudine Jourdan Gérard Auteur
12/01/2025 16:11
Pour qu'il y ait eu des faux intégraux, il faudrait que l'exemplaire remis par Seznec le 28 juin et l'exemplaire Quéméneur trouvé dans la valise le 20 juin aient été retapés sur la machine à écrire achetée au Havre le 13 juin!""""

En réalité, il y a une autre possibilité à des faux intégraux.
C’est la police qui les refrappe… elle a en sa possession les originaux et la machine !
Reste à imiter la signature de Seznec et après quelques heures de garde à vue, un gnon dans l’œil droit (pour la photo) il n’y verra que du feu...
Promesses de vente qui ne seront enregistrées comme pièce à conviction que fin 1924.

J’en suis aussi à deux hypothèses, mais différentes des vôtres
1, c’est la police qui met la machine à écrire en place, mais ce n’est pas un complot, juste un concours de circonstances... La sureté est persuadée que c’est Seznec, à cause de Houdan/Dreux, de l’absence des pièces d’or et de l’homme du Havre
« Le balafré couturé (points de suture) sur la joue gauche, à l’œil gauche grand ouvert clignotant et aux mains velues, n’est pas Seznec »

2, c’est une machination et dans ce cas l’homme du Havre avait un commanditaire,
et le seul à avoir un réel mobile (financier) c’est Pouliquen..
Mais ça implique que la sureté refrappe tout de même les promesses de vente, ou seulement une , celle de Seznec ??

[Claudine Jourdan Gérard]

Je vous avoue que je ne suis pas certaine que les deux exemplaires soient des faux. Les mentions manuscrites ne sont pas disposées de la même façon.
Rien n'est clair !
Une expertise de 2004 dit que les deux exemplaires ont été tapés sur la Royal 10 mais par deux personnes différentes.

[Archibald]

Bonjour,

L’expert, Loïc Le Ribault, créateur du CARME qui a contribué à créer la police et gendarmerie scientifique, avait lui aussi expertisé les promesses de vente, et d’après lui, elles sont intégralement fausses !
Y compris la signature de Guillaume Seznec !....

Si vous admettez que la version de petit Guillaume est vraie
Que pensez-vous de celle du petit Albert qui voit deux hommes monter un paquet dans le grenier de la scierie ?
Juste avant la dernière perquisition, lancée sur une dénonciation anonyme..

L’un accuse ses parents, l’autre les dédouane, qui dit vrai ??

[Claudine Jourdan Gérard]

Pour qu'il y ait eu des faux intégraux, il faudrait que l'exemplaire remis par Seznec le 28 juin et l'exemplaire Quéméneur trouvé dans la valise le 20 juin aient été retapés sur la machine à écrire achetée au Havre le 13 juin! Si Quéméneur a été victime d'un règlement de compte les assassins auraient pu persuader Seznec de se faire faire des promesses de vente apocryphes pour " protéger ses intérêts ". Beaucoup ont Kerné dans le collimateur. Lui ou un autre, proche de Seznec et de Quéméneur, aurait pu réaliser ces faux, les faire signer par Seznec et emporter l'un des deux dans la valise de Quéméneur que les assassins avaient par devers eux et emporter le tout au Havre. Difficile de croire à des faux intégraux. Seznec n'a pas contesté sa signature.

[Claudine Jourdan Gérard]

J'en suis à deux hypothèses :
Quéméneur a été victime d'un règlement de compte et les assassins ont voulu faire porter le chapeau à Seznec. Ils ont fait les faux et ont caché la machine dans son grenier.
2) Quéméneur est mort comme Petit-Guillaume l'a dit. Ses parents ont fait des faux pour tenter de récupérer leur investissement. Celui qui les aurait aidés à taper les promesses de vente aurait caché la machine chez eux pour ne pas être accusé de complicité.
Le témoignage d'Albert ne prouve rien, ni dans un sens ni dans l'autre...