Affaire Seznec Affaire Quéméneur-Seznec... Plusieurs livres ont été publiés et la BN a conservé la presse de l'époque, numérisée sur Gallica. Des auteurs ont eu le dossier entre les mains : D. Langlois, D. Seznec, B. Rouz, G. Penaud Ce n'est qu'en 2015 que j'ai eu connaissance de cette affaire par le livre de Denis Langlois : pour en finir avec l'affaire Seznec. J'ai voulu en savoir plus.
19 Janvier 2025
Pierre Quéméneur a dit à Gabriel Salaün qu'il n'y avait pas d'intermédiaire entre lui et l'acheteur américain. Acheteur qui ressemble trait pour trait à Léon Turrou identifié par Bertrand Vilain.
Mais Léon Turrou n'a pas trouvé Pierre Quéméneur avec un pendule sur la carte du Finistère.
Des affairistes parisiens, qui eux, connaissaient le Conseiller Général, l'ont informé de l'annonce parue dans la presse.
C'est possible que Pierre Quéméneur ait rencontré Léon Turrou en personne en février à Paris.
L'acheteur américain, qui ne résidait pas en France, se faisait adresser son courrier 6 bd Malesherbes. Du moins c'est à cette adresse que Guillaume Seznec a dit l'avoir réexpédié.
Et c'est Avenue du Maine que Pierre Quéméneur avait rendez-vous le 26 mai 1923 pour les négociations.
Au 150.
Là où siège la BPC, avec qui il est en rapport pour un poste qu'on lui propose dans la banque...au Havre comme par hasard.
Moi, je vous dis, il y a un lézard...
Les écrits du juge Hervé ne révèlent en aucun cas un fou qui aurait perdu la raison. Ce qu'il écrit de la gare de Dreux corrobore largement ce que Guillaume Seznec a rapporté de cette soirée de 25 mai. Une fois à Dreux qu'à fait Pierre Quéméneur ?
Est-il rentré en Bretagne, laissant ses partenaires de la rue du Maine sans nouvelles ? L'un d'eux ayant pu se rendre au bureau de poste de 6 Bd Malhesherbes en quête d'informations?
C'est ce que le témoignage de Me Danguy des Déserts laisse penser.
S'est-il rendu à Paris ? A-t-il remis à ses partenaires les dollars-or des Seznec ? C'est la thèse de Bertrand Vilain.
Personnellement je pense plutôt qu'il a renoncé en cours de route. Il a pris conscience des difficultés de l'opération. Il a tenu compte des mises en garde de ses amis.
Et si il leur avait tenu tête jusque là par amour pour Marie-Jeanne, il a pu se raviser et rentrer directement à Morlaix pour faire une autre proposition à l'épouse qui l'aurait très mal prise.
J'ai relu l'interview de Jean Yves Seznec par Liliane Langellier.
Comment ne pas croire cet homme ?
Il a des informations qui ne sont que partielles.
Son père n'avait que 12 ans au moment des faits et surtout était très peu présent, étant pensionnaire à Saint Jo à Morlaix. Mais il était là le 27 mai 1923.
Ce commentaire de Jean Yves Seznec résume avantageusement cette longue conversation filandreuse, où l'interlocutricee, ramenant tout à elle comme à son habitude, son confident a bien du mal à garder le cap de son témoignage.
Commentaire de Jean Yves Seznec :