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Affaire Seznec Discussion

Affaire Seznec Affaire Quéméneur-Seznec... Plusieurs livres ont été publiés et la BN a conservé la presse de l'époque, numérisée sur Gallica. Des auteurs ont eu le dossier entre les mains : D. Langlois, D. Seznec, B. Rouz, G. Penaud Ce n'est qu'en 2015 que j'ai eu connaissance de cette affaire par le livre de Denis Langlois : pour en finir avec l'affaire Seznec. J'ai voulu en savoir plus.

Ce que la déposition de Marie-Jeanne nous apprend

À droite de la caisse de pièces à conviction les deux valises

À droite de la caisse de pièces à conviction les deux valises

Ce que la déposition de Marie-Jeanne nous apprend

Je cherchais à connaître quel bagage Guillaume Seznec avait emporté avec lui.

Marie-Jeanne, qui manifestement ne s'est pas occupée de sa valise, nous apprend que si il a emporté une valise c'est celle qu'il avait avec lui à Paris lors de sa convocation à la Sûreté. 

Cette valise est décrite par la presse : recouverte d'une toile kaki, longueur 40cm, largeur 20cm.

pour être sûrs que Guillaume Seznec  avait bien cette valise avec lui les 25 et 26 mai, il nous faudra chercher d'autres dépositions. 

Pour ce qui est du retour de son mari, Marie Jeanne  hésite entre le dimanche 27 mai et le lundi 28. Histoire sans doute, de ne pas mentir effrontément en prétendant que c'était le lundi 28 au petit jour !

 

D. Comment était vêtu votre mari pour le voyage à Paris le 24 mai ?

R. Il avait les mêmes vêtements que ceux qu'il a sur lui actuellement,  c'est-à-dire : complet veston de couleur marron, chapeau noir velouté (ce chapeau est ici), pardessus teint noir confectionné avec des couvertures américaines (ce pardessus qui était lourd plein de poussière a dû être mis au lavage par la bonne) - chemise blanche en coton, caleçon teint crème en coton laine - faux col rabattu celluloïd - cravate noire à rayures blanches - souliers noirs (qui sont ici) - chaussettes en laine grise - deux tricots de même tissu que le caleçon (il portait les tricots sur la peau sous la chemise parce qu'il s'enrhume facilement). En outre, il avait dans la voiture un pantalon bleu et un vieux paletot que la bonne lui a portés. Il n'avait pas d'autres effets.

En rentrant chez nous, mon mari a dit à la bonne en ma présence : "Vous aurez de quoi faire pour détacher mes effets, voilà un complet fini ". Effectivement la bonne a nettoyé les effets, quand elle les a mis à sécher elle a fait la réflexion que ça sentait le grésil, le coaltar. Je crois qu'elle les a nettoyés en brossant. Je n'ai pas su comment elle les a nettoyés.

Lorsqu'on est innocent on lave son linge lorsqu'il est sale. 

Lorsqu'on est coupable également. 

Tout dépend quelles lunettes on chausse pour interpréter cette lessive si candidement reconnue. 

Objectivement, ce ne peut pas être une preuve de culpabilité. 

Pour ce qui est des dollars qu'elle a gagnés, Marie-Jeanne est claire, précise. 

Donnés ? Changés? Simplement promis ?

Nul ne peut le dire. 

Le 22 mai 1923 Pierre Quéméneur a signé un document " fait double à Landerneau le 22 mai 1923"

Contrairement à ce qui a été prétendu ici ou là les "fausses" promesses de vente n'ont pas été décalquées sur le document fourni par le Meunier Le Verge. 

Alors si les Seznec ont fabriqué des faux c'est à partir d'un original en leur possession. Ce document a été établi et signé par Pierre Quéméneur le 22 mai 1923 à Landerneau. 

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