Affaire Seznec Affaire Quéméneur-Seznec... Plusieurs livres ont été publiés et la BN a conservé la presse de l'époque, numérisée sur Gallica. Des auteurs ont eu le dossier entre les mains : D. Langlois, D. Seznec, B. Rouz, G. Penaud Ce n'est qu'en 2015 que j'ai eu connaissance de cette affaire par le livre de Denis Langlois : pour en finir avec l'affaire Seznec. J'ai voulu en savoir plus.
15 Mars 2025
Pliant inlassablement l'acte d'accusation de 1924, repris génération après génération, fidèlement, car on ne remet pas en cause la chose jugée.
Ce serait outrage à magistrat.
Sauf si l'on a un fait nouveau.
Personnellement je ne suis impliquée dans aucune demande de révision.
Me Denis Langlois a écrit au Garde des Sceaux. C'est son boulot pas le mien.
Denis Seznec a aussi, en tant que petit fils, la possibilité de réclamer justice.
Je suis intéressée par les découvertes de Bertrand Vilain.
Je commente des documents que je découvre.
J'essaie d'assembler pour moi et pour ceux qui me lisent les pièces du puzzle.
C'est pratiquement mission impossible.
Pourquoi ?
Parce que l'accusation s'est basée uniquement sur le témoignage de gens qui auraient vu Pierre Quéméneur et Guillaume Seznec, des hommes qu'ils ne connaissaient pas, plus d'un mois auparavant.
Un soir de mai. Lequel? Aucun ne peut préciser.
Seules les serveuses du Plat d'Etain peuvent se souvenir que c'était un vendredi. Seznec les ayant reconnues c'était donc le 25 mai.
À quelle heure ?
Les Jeangirard avaient fini de dîner ( à 20h) et sont montés rapidement dans leur chambre car monsieur était indisposé.
Les serveuses avaient mis les chaises sur les tables comme elles font tous les vendredis.
L'une d'elles quittant son service à 21h, les chaises étaient mises sur les tables avant 21h.
Tout les témoignages horaires sont vagues et imprécis :
Peut-être, environ, il me semble, je dirais, je ne peux préciser etc...
Il fallait que les témoignages du quartier du Plat d'Etain collent avec ceux du quartier de la gare. Tout aussi imprécis. Les témoignages de Pierre Piau, Émile Nouvion, Maurice Garnier sont au départ complètement contradictoires.
Le seul indice est donné par Mme Piau et Maurice Garnier: le passager avait le front dégarni. Or le passager, comme son compagnon aurait un chapeau. Il faisait froid ce soir là et il y avait clair de lune. Ce n'était peut-être pas le 25 mai.
Personne ne peut jurer que les cheminots de la gare de Houdan ont vu des automobilistes qui s'appelaient Pierre Quéméneur et Guillaume Seznec.
Et même si c'était vraiment à 22h 10, le 25 mai 1923, ce qui est un horaire basé sur le fait que Maurice Garnier devait expédier le train de 22h 26(!!!!!), Pierre Quéméneur a pu attraper ce fameux train ou, mieux, d'après les recherches de Me Langlois, prendre à Dreux un train pour la Bretagne.
Nous aurions du mal à comprendre ses raisons, mais n'oublions pas que Me Danguy des Déserts est persuadé de l'avoir vu à la gare de Rennes, le samedi 26 mai, en début d'après midi.
Je ne sais pas ce que Pierre Quéméneur a bricolé à Rennes le jeudi 24 mai 1923 entre 13h 58 et 17h, mais ce devait être quelque chose de très important pour qu'il se fasse porter pâle pour le Conseil Municipal de Saint Sauveur.
P.S. Je tiens Michel Pierre personnellement très au courant des niaiseries des deux blogs (Jourdan et Vilain) pro Seznec.
Liliane Langellier
C'est bien aimable à vous !
D'autant plus que Michel Pierre m'a dit un jour qu'il ne lisait pas les blogs...
Peut être lit-il le votre.
Ça fera un peu doublon car je lui envoie mes articles.
Peu importe.
L'historien travaille sur des documents.
Question : les documents disent ils tout de la vraie vie ?