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Affaire Seznec Discussion

Affaire Seznec Affaire Quéméneur-Seznec... Plusieurs livres ont été publiés et la BN a conservé la presse de l'époque, numérisée sur Gallica. Des auteurs ont eu le dossier entre les mains : D. Langlois, D. Seznec, B. Rouz, G. Penaud Ce n'est qu'en 2015 que j'ai eu connaissance de cette affaire par le livre de Denis Langlois : pour en finir avec l'affaire Seznec. J'ai voulu en savoir plus.

Pour résumer...

Pour résumer...

Pierre Quéméneur, aux affaires florissantes jusque là, a connu un revers de fortune avec la faillite d'un partenaire, Dejeagher.

Les deux hommes sont en procès en 1922 pour une somme conséquente. Le dossier d'instruction garde trace d'une reconnaissance de dettes de 24 000 francs datée du 27 janvier 1921, d'un courrier du 28 janvier 1922 où Quéméneur se plaint d'être obligé de règler ses comptes avec Querné, qui exploite les bois de Traou Nez, alors que de Jaegher est absent. Le 24 mai 1922, il porte plainte pour abus de confiance auprès du procureur de la République de Morlaix pour un impayé de 72.302 francs. Cette plainte fera l'objet d'un non lieu en juillet, à cause de la liquidation judiciaire qui affecte les biens du courtier maritime. Quéméneur dans une lettre du 30 mars 1923, précise "j'ai subi une perte de 64.862 francs à cause de la faillite de Jaegher".

Le départ de l'armée américaine l'oblige à réorienter son négoce. 

En février 23, un projet de vente de Cadillac à la Russie soviétique  prend forme. 

Ackerman, une relation de Seznec est au courant. 

Une annonce paraît dans un journal. 

L'annonceur cherche des Cadillac.

Justement Quéméneur a une Cadillac à vendre. Le 22 mai il contacte un  autre vendeur potentiel : Le Verge.

Il a un autre partenaire en affaire : Seznec .Seznec connaît bien le milieu de l'automobile et des stocks américains. 

Il a la même urgence à redresser la trésorerie de son entreprise. 

Guillaume Seznec et son épouse, Marie-Jeanne,  ont du mal  à s'adapter à Morlaix. 

Pierre Quéméneur a une propriété à Plourivo, qu'il cherche à vendre. 

Les Seznec sont intéressés. Il s'agit d'une exploitation forestière qui pourrait alimenter la scierie de Morlaix. 

Marie-Jeanne Seznec a une épargne. Des dollars or qu'elle a thésaurisés pour assurer l'avenir de  ses  enfants. 

Le commerce de Cadillac est alléchant. Pierre Quéméneur y croit dur comme fer. Ces voitures étaient achetées pour "ravitailler " les soviets  précisera Seznec à Maitre Pouliquen, le beau-frère de Pierre Quéméneur. 

Le ravitaillement des soviets c'est l'ARA  qui s'en occupe. L'American Relief  Administration,  fondée par Herbert Hoover,  secrétaire au commerce dans l'administration américaine et futur président des États-Unis. 

L'americain qui s'occupe de la transaction donne toute confiance à Quéméneur.  Mais comme il s'agit de ravitaillement des soviets, le Conseiller Général  du Finistère juge prudent de mettre son associé Guillaume Seznec en écran. 

Le marché prévoit un cautionnement important. Quéméneur a besoin de 100000 francs pour l' emporter. De son propre aveu Seznec apporte 40 000 francs et lui-meme 60 000 qu'il récupère en urgence auprès de son beau-frère à qui il les avait prêtés. 

Ils se rendent tous les deux, Pierre Quéméneur et Guillaume Seznec,  à Paris, le 25 mai 1923, à bord de la première Cadillac à vendre. 

Ils ont rendez-vous avec l' acheteur américain. 

Les 5 premières Cadillac seront à livrer le 2 juin. Si le marché est conclu, ils se mettront à la recherche des 4 autres véhicules. 

Le voyage se passe mal. La voiture est en mauvais état. Il faut la faire réparer, ils sont très en retard. 

Seznec a déposé Quéméneur dans une gare où il aura pris un train de nuit pour Paris

 

Pierre Quéméneur  qui a été grugé par l'Americain, est revenu à Morlaix. Il faut porter plainte contre ce malotru. Mais en attendant la promesse de vente de Plourivo ne tient plus. Les Seznec n'auront pas les capitaux pour l'achat. Et ça se passe mal très mal. 

Une ruine. Marie-Jeanne refuse de remettre la promesse de vente originale rangée dans son bureau. Quéméneur tente de forcer le passage. Il y a  deux  femmes à la maison. Marie-Jeanne crie, Angèle surgit à l'autre bout du couloir. 

Pierre Quéméneur recule, rate la marche qui sépare le couloir du bureau de la salle à manger. Le coup est violent. D'où vient-il ? L'histoire ne le dit pas. D'un candélabre, du heurt d'un chenet, ou d'un objet contondant. Nul ne le sait. 

Le seul témoignage que nous avons c'est celui de Guillaume, le fils. À la fenêtre il a vu Pierre Quéméneur, inerte, du sang au front et les deux femmes blêmes Marie-Jeanne et la bonne Angèle. 

Là au lieu d'appeler la police on essaie de s'en sortir tout seul.

Cacher la mort du Conseiller général et essayer de récupérer l'argent perdu. 

 

Pour plus de détails tout est expliqué dans le livre de Bertrand Vilain, qui dans un condensé de 185 pages raconte toute l'histoire, ouvre des pistes, cherche des confirmations dans les archives du FBI. 

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