28 Mars 2024
Bonjour Mme Jourdan ,
Ci-après mes constatations:
Afin de bien comprendre les confusions sur les heures données par les personnes ayant témoigné .
E n 1923 : heures légales : le 31 mars 1923 pour l'heure d'été
le 6 octobre 1923 pour l'heure d'hiver
Modifiées par la loi du 24 mai 1923 : Changement d'heure saisonnier : le 27 mai 1923 à 00 h !!!
donc le 25 mai : il ne faisait pas nuit à la même heure
E n ce qui concerne le témoin qui précise le clair de lune qui permettait de voir correctement sans phare:
- Le vendredi 25 mai 1923: lune gibeuse croissante : 71 % de luminosité : 0,14 Lux : peu de visibilité .
-le mercredi 30 mai 1923 : pleine lune : 100% de luminosité : 0,2 Lux : très bonne visibilité.
-le vendredi 1 juin 1923 : 97% de luminosité donc proche de la pleine lune.
J'ai constaté l'année dernière que dans ce cas : il y a une très bonne visibilité. Donc je pense que le témoin s'est en effet trompé d'une semaine.
surement influencé par les enquêteurs se sont basé sur les dates indiquées par le grand père.
Ce que j'ai retenu :
En ce qui concerne la voiture : elle a bien été réutilisée après le retour du grand père.
D'après notre père cette voiture était repérable et fonctionnait bien . ( bon : c'était encore un enfant ).Mais était ce la bonne semaine ? d'après lui : non : Il y a une histoire de semaine que je n'ai pas compris lorsqu'il m'a raconté.
Ce qui le travaillait lui surtout : c'était la promesse de rien dire faite devant la croix .La dessus il n'était pas d'accord avec son père. Cela il ne l'a pas raconté à Bernard .Il m'a dit " cela ne le regarde pas "
Cordialement
JY Seznec
Bonjour !
le voyage du 25 n'est pas à remettre en cause mais je voulais parler des témoignages reposant d'une part pour l'heure sur la tombée de la nuit ( heure de départ du resto ) et le témoignage concernant le cycliste, la nuit, ayant vu la voiture à l'arrêt distinctement avec son chauffeur à coté grâce à la pleine lune, d'autre part. La pleine lune est la semaine suivante donc problème .
Bonne soirée
Pour mémoire : la plaidoirie de Me Philippe Lamour :
Ces précisions horaires sont une pure plaisanterie.
Le chef de gare Piau allait recouvrir ses fleurs ; je ne pense pas qu’il attende qu’il fasse nuit pour accomplir cette besogne alors que l’heure d’été lui donne, comme à nous tous, - et nous devons en remercier le législateur – une heure de plus par jour en été pour l’utilisation de nos loisirs. Le chef de gare a le temps de finir son repas en famille et d’allumer sa pipe. Il descend, profitant de la fin du crépuscule, mettre ses fleurs à l’abri de la fraîcheur et rentre se coucher avec la satisfaction d’avoir accompli son devoir à l’égard de ses fleurs comme il l’a rempli à l’égard des trains, puisqu’il n’en passe plus à cette heure.
Seulement, à la date des faits, c’est à dire la veille du jour où on a changé l’heure d’été, ce crépuscule de 22 heures se passe à 21 heures.
Et comme cet homme de bonne foi dépose un mois après, il dit : C’était à l’heure où je descendais pour mettre mes fleurs à l’abri de la gelée, comme je le fais chaque soir. Donc, c’était à 22 heures. Il dépose précisément aux plus longs jours de juin. Et il a raison. Mais encore une fois, ces 22 heures s’appellent 21 heures le soir du drame.
Messieurs, voilà, n’est-il pas vrai, qui explique tout. Nous n’allons pas venir suspecter la bonne foi de ces braves gens, mais je veux affirmer leur erreur involontaire et je la démontre.
Et c’est pourquoi Seznec, qui lui, ce jour-là, n’avait pas les repères d’une vie sédentaire, qui n’attendait pas l’heure du crépuscule pour couvrir ses fleurs, mais qui voyageait l’oeil fixé sur sa montre, supputant la distance qui les sépare encore du but, gagnant sur la nuit à cause du mauvais éclairage de la voiture dont a témoigné le garagiste Hodey, c’est pourquoi Seznec, dont les souvenirs sont des souvenirs de cadrans et d’aiguilles, et non des souvenirs de chute du jour et de fleurs à couvrir, dit la vérité et a raison quand il affirme : « Il ne pouvait pas être 22 heures. » Il a raison, il n’était pas 22 heures, il était 22 heures d’été, un mois après, dans le témoignage Piau. Mais il n’était pas 22 heures au moment où M. Piau est descendu dans la nuit du 24 au 25 pour couvrir ses fleurs afin de leur éviter la gelée."
Je me souviens que le jour où une auto s'est arrêtée devant la gare de Houdan IL FAISAIT CLAIR DE LUNE.
"Pour quelle raison a-t-on fixé la date du 25 mai ?
...
Cette date nous a été suggérée. "
Quant au cycliste Dectot, n'en parlons pas... Ses descriptions de la voiture qu'il a vue au clair de lune évoluent au fil des ses dépositions...