Roman de gare

La papesse autoproclamée de l'affaire Seznec ( tous des menteurs ) qualifie mon livre de roman de gare. 

Oui, c'est un Roman de gares:

Celle de Rennes 

Celle de Dreux 

Celle de Houdan 

Celle de Plouaret 

Celle de Montparnasse 

Celle du Havre, 

Toutes théâtre de différents épisodes de l'affaire Quéméneur-Seznec.

Nulle part, dans ce roman, je n'appelle cette affaire "Affaire Seznec" car il s'agit vraiment d'une autre histoire. 

Celle que raconte le procès d'Assises.

Celle que raconte Angèle Labigou qui proclame haut et fort que Pierre Quéméneur venait  dormir au moins deux fois par mois à Traon ar Vélin. 

Celle que racontent Julien Legrand et Gabriel Saleun au sujet d'une affaire de Cadillac dont ils ont eu la confidence de la bouche même du disparu. 

Celle que  raconte Maître Kahn qui fait remarquer, en vain, qu'il y a bien un train qui partait de Houdan à 22h40 le 25 mai 1923. Mais cela offensait le professionnalisme du Chef de gare appelé à la barre des témoins et la dignité du Conseiller général. Pensez donc! Un train de marchandises !

Ben oui! les trains de marchandises n'effraient pas les marchands de bois lorsqu'il y a une affaire à ne pas rater.

Celle que racontent 3 ou 4 témoins de survie, venus à la barre dire qu'ils ont vus Pierre Quéméneur à Paris entre le 25 mai et le 2 juin 1923.

 Celle que raconte le Président Doslin du Fresnel qui voudrait bien savoir quelle est cette valise jaune enregistrée à la consigne de la gare de Plouaret le 12 juin 1923, en même temps que le billet Plouaret Le Havre que Guillaume Seznec aurait acheté. Valise vue le lendemain dans le train qui conduisait Seznec au Havre. 

Celle que raconte ce juré qui, au cours des délibérations, allègue un crime passionnel. Passionnel peut être, pas forcément comme on l'a cru jusqu'aux révélations de Petit Guillaume. 

Celle, surtout,  que raconte le fils de l'accusé. 

Je ne cherche ni compliment, ni récompense, ni bénéfice. 

Je raconte une histoire plausible. 

Une histoire qui ne traite pas tous les témoins de menteurs. 

Je ne l'ai écrite que pour attirer l'attention sur d'autres hypothèses possibles que celle de l'accusation. 

Lorsque la Cour d'Assises de Quimper a rendu son verdict le 4 Novembre 1924, personne ne connaissait le témoignage de Guillaume Seznec fils qui n'avait que 13 ans. 

On lui a fait jurer de ne rien dire, puis on l'a exfiltré dans un orphelinat du Morbihan aux frais de l'évêché de Quimper. 

Ladite papesse de l'affaire Seznec s'est déchaînée contre tous ceux qui ne la soutiennent pas dans sa subite conversion à la  thèse de l'impossible innocence de Guillaume Seznec. Je suis donc en bonne compagnie !