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Affaire Seznec Discussion

Affaire Seznec Affaire Quéméneur-Seznec... Plusieurs livres ont été publiés et la BN a conservé la presse de l'époque, numérisée sur Gallica. Des auteurs ont eu le dossier entre les mains : D. Langlois, D. Seznec, B. Rouz, G. Penaud Ce n'est qu'en 2015 que j'ai eu connaissance de cette affaire par le livre de Denis Langlois : pour en finir avec l'affaire Seznec. J'ai voulu en savoir plus.

Le 26 mai 1923 au bureau de poste 6, bd Malesherbes

Une carte d'identité, il y a cent ans.

Une carte d'identité, il y a cent ans.

Conclusions de l'avocat général Jean-Yves Launay à l'audience du 24 janvier 2005 :

"- M. Bègue, employé au bureau de poste du bd Malesherbes à Paris,  à d'abord indiqué que, le 26 mai 1923, un individu s'était présenté  par deux fois à son bureau pour réclamer la lettre recommandée adressée à M.Quemeneur. 

Il s'agissait de la réponse au télégramme par lequel Quemeneur avait demandé le 24 mai 1923, à son beau-frère, Me Pouliquen, notaire, de lui adresser,d'urgence et en poste restante, à Paris,  un chèque barré de 60 000fr.

Me Pouliquen, dont le rôle, tout au long de l'instruction de l'affaire à été pour le moins ambigu et troublant, comme nous le verrons,  à d'abord affirmé que le chèque n'était pas barré et qu'il suffisait donc à Seznec de se procurer, d'une manière quelconque,  les papiers d'identité de son beau-frère pour l'encaisser en ajoutant  que c'était d'ailleurs, ce que celui-ci avait tenté de faire, à deux reprises, dans la même journée au bureau de poste.

Or, le chèque qui figure au dossier était barré. 

Cela paraissait d'ailleurs évident dans la mesure où jamais un notaire n'aurait envoyé par la poste une telle somme par chèque non barré,  ce qui aurait permis à n'importe qui de pouvoir l'encaisser en imitant la signature du tireur.

Cela n'a pas empêché, cependant,  Me Pouliquen de déclarer devant la Cour d' Assise qu'il avait cru envoyer un chèque non barré, dans lettre postée le 26 mai, soit deux jours après l'envoi du télégramme de son beau-frère. 

De même, Me Pouliquen a-t-il écrit, de sa main, dans sa plainte à la police, le 13 juin 1923 que d'après les renseignements qu'il avait recueillis à la poste, la lettre recommandée avait  été réclamée dans la journée du 26 mai. 

C'est seulement plus tard qu'il a dit s'être trompé et qu'il s'agissait, en réalité du 2 juin.

Cette date du 26 mai résulte d'une pièce officielle du dossier  que Denis Seznec indiqué avoir retrouvée dans un rapport établi le 21 juin 1923 par le contrôleur général des affaires judiciaires, à l'intention du procureur de la République de Brest. 

Ce rapport, qui figure au dossier, énonce qu'un individu s'est présenté à deux reprises, le 26 mai, au bureau de poste, qu'il a présenté des papiers d'identité au nom de Pierre Quemeneur et qu'il a demandé s'il n'y avait pas une lettre recommandée à son nom,  ce à quoi il lui avait été, très logiquement, répondu par la négative puisque le pli n'avait été expédié que le 26 mai.

C'est donc bien le 26 mai que la lettre recommandée à été réclamée et c'est, pourtant, la date du 2 juin qui a été privilégiée par la police."

C'est tout de même rien de moins que le contrôleur général des affaires judiciaires qui confirme la date du 26 mai dans un rapport officiel...Il a certainement vérifié les faits. 

Cela ne pouvait pas être l'expéditeur qui s'est présenté au bureau de poste le 26 mai. Il était chez lui à Pont l'Abbé ce jour là, cela a été vérifié. 

Ça ne pouvait pas être Guillaume Seznec qui a été vu sur la route du retour à Morlaix dès 5h du matin.

Ça pourrait être l'interlocuteur de Pierre Quemeneur à Paris, le nommé Charly, si Charly l'avait assassiné. Mais comment aurait-il pu réclamer un pli chargé avec une carte d'identité d'un homme qui ne lui ressemblait pas. En 1923 les cartes d'identité étaient munies d'une photo d'identité. 

À  mon avis il est bien plus logique que le postier ait eu à répondre le 26 mai 1923 que le pli chargé destiné à Pierre Quéméneur n'était pas arrivé puisque ce pli a été posté ce 26 mai. Il paraît invraisemblable que le postier ait répondu que le pli n'était pas arrivé le 2 juin

Donc: le 26 mai 1923 Pierre Quemeneur était toujours en vie,

Il avait avec lui ses papiers d'identité. 

 

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