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Affaire Seznec Discussion

Affaire Seznec Affaire Quéméneur-Seznec... Plusieurs livres ont été publiés et la BN a conservé la presse de l'époque, numérisée sur Gallica. Des auteurs ont eu le dossier entre les mains : D. Langlois, D. Seznec, B. Rouz, G. Penaud Ce n'est qu'en 2015 que j'ai eu connaissance de cette affaire par le livre de Denis Langlois : pour en finir avec l'affaire Seznec. J'ai voulu en savoir plus.

Je ne résiste pas à la tentation de vous donner une autre version de l'épisode du Havre

Je ne résiste pas à la tentation de vous donner une autre version de l'épisode du Havre

Au début du mois de juin 1923, M.X, ou plutôt M.K s'est rendu à Paris, chez sa mère. 

Le 13 il se rend au Havre, où il a une connaissance, Mme B.qui a dit l'avoir hébergé cette semaine là. 

Son objectif : falsifier ces promesses de vente qu'il a trouvées dans la valise de Pierre Quéméneur. 

Une promesse de vente au profit de Guillaume Seznec. 

Le personnel de Traou-Nez est atterré ! Le régisseur, le garde, l'exploitant lui-même. 

Pierre Quéméneur est mort. Comment ? Je ne le sais pas exactement. Mais M.K. le sait. D'autres aussi probablement. 

Que vont-ils devenir si Seznec devient propriétaire de Traou-Nez et monte cette usine de concassage au bord du Trieux?

M.K est comptable. La presse le dit également marchand de bois et de charbon. Et il semble de notoriété publique à l'époque qu'il disposait d'une concession dans la forêt de Penhoat Lancerf. Il craint de la perdre. Il faut empêcher ça !l

Il lui faut une machine à écrire pour arriver à ses fins. 

Au Havre il essaie la machine de Joseph Chenouard. Manifestement il sait taper à la machine, lui, contrairement à Seznec. 

M.K a soif. Très soif. Il est connu pour sa soif.

On l'aperçoit à la terrasse d'une brasserie. 

Il arrive à la boutique  Chenouard avec sa chopine sous le bras. 

Le télégramme. 

Il faut rassurer Jenny et le beau-frère Pouliquen. 

Il le signe et le ressigne. 

La même signature que sur la lettre qu'il a envoyée à un garagiste de Rennes le 25 mai dernier. 

Le soir il rentre à Paris. Il a planqué sa machine à écrire dans un lieu connu de lui. S'attelle à son boulot de faussaire. Il avait acheté à Morlaix le même papier timbré. Julien Rams ne se rappelle plus à qui il en avait vendu. 

Les jours suivants il reçoit la visite de son nouvel employeur et de son médecin. Qui lui fait un certificat. 

Le 21 juin il rentre à Morlaix. Non sans avoir fait un crochet par le Havre. Il a déposé la veille la valise de Quéméneur à la gare de cette ville. Avec à l'intérieur sa promesse de vente refaite sur la machine qu'il a achetée à Joseph Chenouard. Puis il reprend un train pour Paris. De là il ramène la machine dans sa malle de boulingueur. Il est soigneusement déguisé en Seznec et Mme L. de Brest, le remarque. Il a un billet passe partout qui lui permet de ne pas être trop précisément localisé par les contrôleurs. 

Arrivé à Morlaix il signale à la police qui s'intéresse à lui où se trouve une machine suspecte. 

Entre temps on a retrouvé la valise. La promesse de vente qu'elle contient fait crier Jean Pouliquen au faux.

Bonny qui veut être vizir à la place du vizir veut faire tomber Seznec. 

C'est lui qui ramène la machine, le papier, l'encre des Seznec de Morlaix à Paris. 

L'exemplaire de la promesse de vente que Seznec a remis à la police est resté à Paris pour expertise. 

Il n'a pas été régulièrement mis sous scellés. Notre inspecteur stagiaire aux méthodes d'arsouille affirmées en fait un faux intégral avec la même machine de Chenouard, tellement ressemblant à l'original que Guillaume Seznec lui-même ne voit pas pourquoi le contester. 

deux dactylos, une seule machine à dit l'expert...

Je connais quelqu'un qui va m'opposer le rapport Camard. 

Que dit le rapport Camard ?

Que M.K n'a été interrogé qu'en 1926. Soit deux ans après les faits. Lui-même et Mme B. ont eu tout le temps d'accorder leurs violons...

Quant à tous ceux qui ont aperçu une de ces nombreuses gueules cassées ici ou là,  au Havre ou dans les trains...il existe des témoignages erronés...

Je pense que nous pouvons faire confiance à la Sûreté de l'époque pour déterminer l'heure du train que Seznec aurait pris en gare du Havre : 16h 54. Un horaire impossible à tenir. Sauf que si c'est M.K qui a arpenté les rues de cette ville, l'heure du train est indifférente. Il rentrait à Paris. 

Ce petit "roman" s'appuie sur les mêmes indices que l'histoire officielle. Avec en prime le fait que si Seznec ne savait pas taper à la machine notre secrétaire comptable savait,  que Seznec n'avait pas une réputation d'alcoolique au point d'arriver chez un marchand de machines à écrire avec une bouteille de vin sous le bras et que si Seznec avait des cicatrices de brûlures sur le visage, les témoins auraient plutôt été terrifiés par un grimage qui a exagéré ces blessures. 

Je n'ai jamais lu le bouquin de Maurice Privat ni celui de Claude Bal. Seulement essentiellement ceux de Denis Langlois, de Bernez Rouz et de Guy Penaud. Je découvre tout juste le blog de Catherine Clausse. Les mêmes causes produisant les mêmes effets, les mêmes prémisses conduisent aux mêmes conclusions. 

Le témoignage de Francis Bolloch n'est-il pas un fait nouveau pour la justice ? Pas assez précis sans doute!

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