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Affaire Seznec Discussion

Affaire Seznec Affaire Quéméneur-Seznec... Plusieurs livres ont été publiés et la BN a conservé la presse de l'époque, numérisée sur Gallica. Des auteurs ont eu le dossier entre les mains : D. Langlois, D. Seznec, B. Rouz, G. Penaud Ce n'est qu'en 2015 que j'ai eu connaissance de cette affaire par le livre de Denis Langlois : pour en finir avec l'affaire Seznec. J'ai voulu en savoir plus.

Les dossiers noirs de la police

Photographies d'identité judiciaire de Pierre Bonny,  octobre 1944

Photographies d'identité judiciaire de Pierre Bonny, octobre 1944

Le 30 juin 1923 la police mobile de Rennes perquisitionne la scierie Seznec et ne trouve rien de probant.

Le 6 juillet c'est la pêche miraculeuse !

Une machine à écrire est retrouvée 

" Les connards de Paris ont fabriqué des preuves. C'est eux qui ont apporté la machine à écrire ! "

Ce sont les propos de Leopold Fabrega, un collègue des policiers qui ont effectué la perquisition du 6 juillet 1923. Propos rapportés par son fils. 

 

Confirmé par le fils Bonny et par Bonny lui-même qui avoue sa magouille aux Moreau-Lalande ?

Ces gens ont parlé tardivement. Cela n'annule pas leur témoignage. 

 

Arrêt 2006 :

Attendu que sont ensuite invoqués deux témoignages émanant d'Yvonne Moreau-Lalande et de Marcel Fabréga tendant à prouver que l'inspecteur Bonny aurait déposé la machine à écrire au domicile de Seznec, ainsi que celui d'Henriette Sallé, selon lequel ce même policier aurait obtenu d'un certain Georges de Hainault, présent dans le magasin de Joseph Chenouard, qu'il déclare faussement avoir assisté à l'acquisition de cette machine ; qu'il est encore soutenu que Louise Héranval, autre témoin de cette acquisition, serait revenue sur son témoignage ;

Attendu qu'en décembre 1948, neuf ans après la mort de son mari, Yvonne Moreau-Lalande a déclaré que celui-ci lui avait fait part de l'aveu, reçu en 1935, de Pierre Bonny, qui avait été sous ses ordres durant la première guerre mondiale, selon lequel il avait déposé la machine à écrire chez Seznec ;

qu'elle a précisé qu'elle n'avait pas été le témoin direct de cet aveu et que son beau-frère ainsi que sa fille, qui en avaient également eu connaissance, ne l'avaient pas été davantage ;

Attendu qu'en juin 1993, Marcel Fabréga a déclaré que son père, l'inspecteur de police Léopold Fabréga, décédé 35 ans plus tôt, avait répété tout au long de sa vie que la machine à écrire avait été apportée par ses collègues parisiens qui l'avaient utilisée pour fabriquer des documents ; que ces propos qui, selon le témoin, auraient été tenus dans un contexte familial, sont cependant restés ignorés de son frère, Armand Fabréga, qui a précisé que leur père était avare de confidences sur son activité professionnelle ;

Attendu que le contenu des témoignages d'Yvonne Moreau-Lalande et de Marcel Fabréga, indirects et si longtemps différés, ne peut être retenu en faveur de la révision."

Pour la Cour de révision il s'agit de témoignages indirects et trop longtemps différés 

Ainsi va la justice !

Ces gens n'ont pourtant rien inventé...Mais le Code Pénal a des règles qui rendent leur témoignage irrecevable. 

 

" Les connards de Paris ont fabriqué des preuves. C'est eux qui ont apporté la machine à écrire ! "

Lancer une accusation pareille même en privé cela ne relève plus de la guerre des polices. Mais des dossiers noirs de la police. 

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